Il n’arrive pas à les penser jusqu’à la fin (le soleil ou le parfum des troènes, les petites étoiles blanches du sureau noir ?)
la couleur : il ne peut s’en saisir, elle fuit, flotte, s’effrange et déborde. Elle est spirituelle et il s’en réjouit.
les mots : Il trace le chemin des mots dans sa mémoire et vers le soleil.
les pierres : Il aime les regarder. Il n’y a pas moins qu’elles.
Imbrications : il aime que sa vie, comme une timidité d’arbre, en épouse certaines (...)
Accueil > Mots-clés > écrire > journal
journal
Articles
-
Quatre de ses idées (2)
29 mai 2009, par JC Sekinger -
Blessure de guerre
19 juin 2009, par JC SekingerLes yeux fermés, il suit ses pensées. Des fils simples et minces. Dans le flottement juste avant le sommeil, il voit passer un calembour : « lésion d’honneur ». Il sourit sans bouger la bouche. C’est sans doute ce qu’il a.
-
Simple évènement
19 juin 2009, par JC Sekinger« Des heures qui suivirent cet évènement, je ne me rappelle pas grand-chose : Tout me semblait lumineux, j’étais assis sur le lit, totalement heureux, et j’aurais pu compter tous les brins d’herbe ou les cheveux d’une tête ! Le temps n’existait plus. J’ai voulu écrire ma joie à mon ami Vincent et je n’ai jamais pu écrire que « Cher Vincent », le reste se perdait dans le blanc de la page, une joie éblouissante et indicible. »
Je devais avoir vingt-six ans, j’en ai quarante-cinq aujourd’hui, c’était la fin du (...) -
Comme s’il vivait en creux
25 juin 2009, par JC SekingerIl se dit en visitant les ateliers des unes, des uns et des autres, qu’il n’est peut-être pas peintre.
Mais quoi alors ? Il peint certes, assez régulièrement pour répondre lorsqu’on l’interroge sur ce qu’il fait dans la vie : - je suis peintre - Peintre en bâtiment ? Et là, il précise un peu gêné : - Artiste-peintre...
Il peint pour comprendre et pour qu’on le comprenne. C’est comme respirer mais avec son âme (ou quelque chose comme ça).
Un peintre en bâtiment vend des heures de travail, mais lui, que (...) -
Journal d’un étourdi (8)
30 juin 2009, par JC SekingerIl a besoin que les choses soient dénombrables : deux causes à la forme des nuages, trois valeurs pour peindre les cheveux ou les drapés ou les corps, treize raisons de percevoir la profondeur. Trente-trois muscles du visage. Ça le tranquillise.
Il est un peu inquiet : il ne se rappelle plus le nombre de modalités de l’être. Ni même s’il l’a jamais su (et l’ignorance serait terriblement pire que l’oubli).
Sa pensée chuchote à ses oreilles, lui répète obstinément la même phrase. Elle tourne un miroir (...) -
La voie est libre
13 juillet 2009, par JC SekingerAu réveil du coma, je n’avais plus de corps. J’étais allongé et je ne le voyais pas. Quand j’aurais pu le voir, il était sous un drap blanc et je n’ai pas tout de suite compris ce que c’était. D’ailleurs, je n’avais même pas remarqué la place qu’il prenait dessous, la maigre bosse qu’il y faisait.
Puis j’en ai eu une idée très vague, des souvenirs.
Puis j’ai vu un carton sur le lit, une haute caisse en carton sur laquelle était marquée « accessoires ». Je comprenais que c’étaient là les morceaux de mon (...) -
« La Danseuse particulière »
6 août 2009, par JC SekingerConte illustré au piano par ma fille de quatre ans, précédé de « L’interdit de la peur » (ou « Le kangourou des neiges »), suivi du « Canard glacé » et d’une histoire sans titre de torchon bleu qui ne parle pas et à laquelle je ne comprends pas grand’ chose.
Beau et passionnant tout ça ! -
À midi, Erik Satie
10 septembre 2009, par JC SekingerÀ midi, j’ai tout mangé en « i » : du riz, des azukis, des algues nori et des zucchini (pas de dessert) mais Erik Satie l’écrit :
« Je ne mange que des aliments blancs : des œufs, du sucre, des os râpés ; de la graisse d’animaux morts ; du veau, du sel, des noix de coco, du poulet cuit dans de l’eau blanche ; des moisissures de fruits, du riz, des navets ; du boudin camphré, des pâtes, du fromage (blanc), de la salade de coton et de certains poissons (sans la peau) [1]. »
Là, je dis : « Bon appétit ! (...) -
Le regard est invisible pour lui-même
22 septembre 2009, par JC SekingerDans les années 90 j’étais prof et le midi, je mangeais seul, souvent au Parc Bordelais...
-
Maintenant, peindre
15 septembre 2009, par JC Sekinger