Attention : à force de prendre de l’altitude, on risque de devenir indifférent. Il faut rester ballon-captif ou cerf-volant : aimer le fil qui nous retient car c’est aussi lui qui nous libère.
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Hupomnêmata
Articles
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Altitude et indifférence
14 novembre 2009, par JC Sekinger -
Brûlent les mains
25 novembre 2010, par JC SekingerPortés à incandescence les mots brûlent les mains
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Peur-de-perdre
1er décembre 2010, par JC SekingerJe commence à comprendre, enfin après tous ces coups, que notre prison est si dure qu’elle est obscurcie par la peur de perdre le petit feu de notre vie : notre prison s’appelle peur-de-perdre.
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Hyper
3 décembre 2010, par JC SekingerSi l’hyperlien amoureux est interrompu, avec ou sans raison connue, tandis qu’il est presque le seul lien, sa prégnance échouée se transforme en hyperisolement, en hyperdouleur, symétrique à l’hyperinvestissement de soi dans l’hypertexte.
Il vaut mieux, si possible, parler avec les mains.
Voir aussi : entonnoir, maelström, ordinateur portable, stylo à bille, barbelés, langage, caresses, (...) -
Elle et lui
19 décembre 2010, par JC SekingerComme il est confortable pour lui de se croire le seul aimé d’elle : soit qu’elle le lui ait promit qu’ils s’y soient engagés par sacrement, ou qu’il sache faire comme si il n’y avait personne d’autre que lui qui l’aimât, elle. Comme il est inquiétant pour lui d’avoir à admettre qu’elle aime comme le soleil, qu’elle puisse réchauffer chacun, sans qu’aucun d’eux, pourtant, ne lui fasse d’ombre, à lui.
Comme il est confortable pour elle de se croire la seule aimée de lui : soit qu’il le lui ait promit, qu’ils (...) -
Sans point de fuite
27 décembre 2010, par JC SekingerL’amour est un chemin unique, un chemin de feu, une poussière étincelante sous nos pas, un chemin sans origine, sans point de vue, sans point de fuite.
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Fusion de beauté et d’amour
5 janvier 2011, par JC SekingerQuel mystère que la beauté de ceux qu’on aime ! Impossible d’ailleurs, de savoir qui, de la beauté ou de l’amour, a précédé l’autre. Il n’y a sûrement aucune préséance, ni même aucune séparation. Reste le mystère : les formes hasardeuses d’une petite photographie, indissociables du plus puissant des sentiments — fusion de beauté et d’amour.
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La pierre pure de toute agitation
11 janvier 2011, par JC SekingerJe rêve, ça devient étouffant. Pas un instant sans rêve, pas un moment. « Le monde est ma représentation » écrit Schopenhauer, je dirais « c’est un rêve » et je veux en sortir. Si la vie est un rêve, je ne vois que la mort pour en sortir. Pas cette mort que vous imaginez, pas au bout de la vie : une mort dans la vie, désespérance et désillusion, voilà la pierre pure de toute agitation.
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Recevoir des mots
14 janvier 2011, par JC SekingerLes mots ne portent rien, n’ont que la forme de la bouche de celui qui les a prononcés. Ils sont en creux dans le meilleur des cas — leur vacuité a la forme d’un feu disparu : Ce sont des coupes vides que nous recevons et, quelque soit notre soif, nous ne pouvons y boire que l’eau de notre cœur (...)
Il se peut que certains mots ne puissent pas être emplis parce que notre cœur est avide ou aride, ou parce qu’ils sont percés ou déjà pleins d’eux-même ou indistincts.
(Il se peut aussi qu’à la fin d’une (...) -
Souffrance de la souffrance
15 janvier 2011, par JC SekingerPlutôt que "je n’attends rien" ne serait-il pas plus juste de dire "attendre ne me fait aucun mal", "j’attends sans désirer", "j’attends sans attendre" ? Car enfin, respirer, c’est attendre l’air, boire, c’est attendre l’eau. Il y a du froid quand j’attends le soleil, de la dureté quand j’attends la douceur... Attendre se dit aussi souffrir. Il faudrait alors souffrir sans souffrir, séparer la souffrance et l’image de la souffrance, souffrance de la souffrance, les laisser s’envoler (akènes de (...)