Après quelques semaines de profond vague à l’âme, j’ai décidé de reprendre la plume où je l’avais lâché. Je doute que ce que j’aie à dire puisse intéresser quelqu’un et je n’écris pas pour cette raison. J’aimerais voir de plus haut mais je suis vraiment myope. Je n’ai pas de méthode, je brouillonne, je rature, mais écrire ici, presque dans l’air, m’est indispensable : je devine que vous me lisez et je me sens donc lié à vous ; lié à vous par des mots dont les lettres ne sont même pas liées entre elles. J’ai (...)
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Articles
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Les lettres
18 octobre 2008, par JC Sekinger -
Lettre à une mère
9 juin 2009Maintenant je vais être volontairement désagréable : vous n’avez rien compris à ce que j’ai écrit et probablement baissé les bras devant l’effort de le comprendre, aveuglée par ce qui vous aura semblé accusateur. Mais relisez donc ! je ne vous ai accusé de rien ! Maintenant, je suis contraint d’admettre que la servilité des enfants cassés les empêche de réfléchir, les privant d’indépendance d’esprit et de lucidité ! Par chance, j’ai pu esquiver vos coups avant d’être définitivement anéanti : grâce au recours (...)
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Dans un simple courrier
28 août 2009, par JC Sekinger« Dans un simple courrier Il y avait du vent et il m’a traversé (je l’ai reçu vraiment) »
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« Souveraineté du vide »
2 octobre 2009, par JC Sekinger« Souveraineté du vide » [1]
Regardez ce livre. La lumière qu’il fait entre vos mains. Je parle ici d’une lumière matérielle, évidente : celle des forêts, des arbres que l’on abat pour obtenir ce papier, des ondées et des éclaircies qui font croître ces arbres, des huiles et des pigments qui donnent à l’encre une âme noire, du jour qui entre par la fenêtre et qui surprend parfois, plus que la nuit.
Quant aux mots écrits sur ces pages : quelques herbes, fraîchement coupées dans le vert de la mémoire. (...) -
Les alluvions des jours
16 novembre 2010, par JC SekingerÉvidemment, il est brisé. Voilà qui alourdit encore son ventre et lui rature la bouche, encore. Mais les jours, les alluvions des jours, l’apaiseront en l’enterrant.
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Les mains se cherchent dans les mots
8 janvier 2011, par JC SekingerIl se retourne sous le drap. Anxieux. Il compte mentalement. Il se lève pour vérifier. Il ne fait pas froid.
S’il mesure, c’est pour échapper à la souffrance. Son inquiétude est une granulométrie. Comme celle de l’entomologiste du livre qui, pour fuir, se remémore le diamètre moyen des grains de sable.
Se peut-il que les échanges électroniques se perdent ? Ils ne sont fait que de 0 et de 1 après tout, et voyagent parfois sous les mers.
Non bien sûr, se dit-il, c’est autre chose. Il penche encore la (...) -
Ici ronces
24 mars 2011, par JC SekingerIci ronces, douceur lui manque infiniment Mais ciel aussi, et tourterelles de printemps Petits arbres à odeur de miel Se laisse renverser Couper par le travers
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Blanc
8 mai 2011, par JC SekingerL’autre
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Nous le faisions déjà
3 mars 2015, par JC SekingerChère amie,
Pour la énième fois, je comptais les arbres de la promenade Sud − je le faisais de mois en mois. Il m’en manquait toujours, j’étais toujours inquiet. Je me suis alors dit, air pluvieux et ciel gris, que le langage le plus parfait était de nombres et que nous devrions parler ainsi. J’en étais resté là, retenant ma respiration dans la clarté de cette idée.
Mais après plusieurs mois j’ai compris : nous le faisions (...) -
Et ne me regarderait pas
6 avril 2021, par JC SekingerValentina, j’ai bien compris cette fois ton souhait de m’oublier. Même si je n’en comprends pas la raison, je l’accepte et même si nous n’en parlerons jamais. Nous nous connaissions depuis nos quinze ans, nous en avons cinquante-six désormais Nos cheveux ont un peu blanchi sous le soleil et la pluie. Je ne suis jamais arrivé à t’appeler « Valentine », j’ai toujours préféré « Valentina », le prénom de la première astronaute (Valentina Terechkova) Tous mes souvenirs de toi sont beaux, même si les derniers (...)