J’ai (re)découvert un outil ! Toujours disponible, « sous la main » en quelque sorte... l’index qui pointe ? Trop délicat à manier dans un tramway bondé (on pourrait blesser quelqu’un) plus simple, plus commun : l’outil de l’air — la respiration !
Oui : le premier temps — l’inspiration — me ramène chez moi. Je prends le temps d’élargir mon regard et de constater que tout point d’origine en a disparu. L’inspiration me ramène à cette grandeur là, à la fraîcheur de ce décentrement. Je m’y repose un instant. (...)
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Sans tête
· Une anagramme ? « Aléa et illustré »
Sommes-nous vraiment face à face ?
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L’outil de l’air
11 août 2017, par JC Sekinger -
Le chemin spirituel
19 avril 2013, par JC SekingerLe chemin spirituel présente trois étapes La première chose est de voir la vacuité à partir de laquelle le monde est vu. Cette découverte est le point de départ du chemin spirituel. Elle est instantanée. Ensuite, il faut se familiariser avec la vacuité − notre véritable nature, prendre l’habitude de vivre le monde à partir de cette source. Enfin, vivre à partir de cette présence-absence est devenu notre état naturel et quelle que soit la situation, nous vivons avec la conscience de cette vacuité.
José Le (...) -
« Je l’appelais doucement »
25 mars 2013, par JC Sekinger« Finalement, mes yeux, je les rouvrais. Je le faisais en un endroit que j’étais tout seul à connaître. Secret et incroyablement clair. Ce n’était plus au milieu du visage, dans ces deux trous qui miroitent. Ce n’était même plus au bout de mes doigts que j’essayais de faire oublier. Mais dans une circulation, comme celle de l’eau claire, à travers ma gorge, mon front et ma tête − toute ma tête. C’était dans un grand passage de la vie ; et cette vie était la mienne sans doute, pourtant je la prenais ailleurs (...)
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La capuche magique
2 mars 2013, par JC SekingerIl fait froid.
Alors j’ai ma capuche sur la tête, et une écharpe. Mon champ de vision ressemble un peu à ça :
Or, simultanément, tandis que je vois la capuche et l’écharpe encadrer « l’avant », je les vois aussi disparaître à « l’arrière », comme ça :
J’ai mis des guillemets à « l’avant » et « l’arrière » car tout est là, tout tient en eux, tout le quasi-impossible à dire : D’ordinaire, il vaut mieux ne pas confondre l’avant et l’arrière, ça peut même faire des dégâts. Mais là (et je n’arrive pas à le dessiner), (...) -
Je l’appelle
28 novembre 2011, par JC SekingerJe l’appelle, ce soir : Royaume de Silence, de Naissance et de Mort Quelques instants plus tard je le nomme Miroir
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Dévisage-moi !
19 octobre 2011, par JC Sekinger« Dévisager ne se fait pas ! » dites-vous. Cela j’ai dû apprendre, jusque tard dans la nuit, jusqu’à ne plus rien voir, que s’agglomère la boue sur mon visage d’air, comme le plâtre lissé à la face des morts.
Mon enfant petit, dévisage-moi ! — car un regard de ciel enlève tout visage ! -
Le trottoir avançait
23 septembre 2011, par JC SekingerIl n’a jamais oublié ce moment. Il a juste oublié l’âge qu’il avait. Peut-être douze ou quatorze ans ? Ce soir-là, le trottoir avançait, tiré par ses pieds d’enfants.
Maintenant sa barbe blanchit. Hier, dans une avenue silencieuse, le trottoir s’est remis à glisser sous ses pas, il le tirait et de nouveau, toute la ville avançait vers lui qui, immobile, souriait calmement. -
Et cætera
18 juillet 2011, par JC SekingerTout a commencé il y a plus de vingt ans, au Chemin de Tirecul. Le seul indice spirituellement valable, a posteriori, est que ce chemin longe un observatoire astronomique : silencieux, vaste et tourné vers le ciel — mais ça aurait pu aussi bien m’arriver en attendant le bus ou aux toilettes. Depuis la fin de cette impasse, je regardais vaguement Bordeaux, de haut et de loin, par une trouée dans les bois du coteau. Un instant, j’ai vu mon « absence de tête ». Ça a été bref et assez surprenant. Sans (...)
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Envisagé
30 septembre 2010, par JC SekingerAujourd’hui, je suis resté quelques minutes assis devant le chevalet. J’ai envisagé de grandes choses (reste à s’en débarrasser maintenant, pour retrouver un visage vide)
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le visage des autres
8 juillet 2010, par JC SekingerRomy, De mon point de vue, mon corps n’est pas seulement différent de celui de tous les autres, il ne peut pas lui être comparé. Celui des autres a une tête en haut, avec des yeux, une bouche et tous les détails qu’il faut ; mais je ne vois pas mon propre visage, je ne le vois jamais, je ne l’ai jamais vu. J’ai bien sûr des images de ce visage sur des surfaces plus ou moins réfléchissantes : je le vois net ou flou, taché ou non, de dimension apparente et de couleur variables, il me sourit ou grimace (...)