Descartes, Descartes, où avais-tu la tête ?
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Articles
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« Vision »
26 septembre 2009, par JC Sekinger -
Accueillir dans la vision
13 janvier 2009, par JC SekingerJ’ai vu une petite peinture à l’huile qui représentait un paysage. Un chemin, un arbre. Rien d’exceptionnel dans ce paysage mais il m’a tout de suite attiré par une particularité : des angles et bords plus sombres. Ce qu’on appelle « vignetage » en photographie et qui est assez généralement considéré comme une « aberration ». Que ce paysage ait été peint d’après une photographie ne m’a pas du tout effleuré. Ce qui m’a attiré immédiatement c’est l’assombrissement des bords du tableau : la disparition progressive de (...)
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On se penche et on s’efface
15 mars 2009, par JC SekingerVoir n’est pas s’informer du visible, se précipiter sur lui comme le ferait une housse sur un meuble, c’est l’accueillir et le laisser nous effacer. Ça soulage ! Bon sang ! C’est étourdissant au début ! On est pris de vertige au bord de notre effacement, on se recule vite dans l’encoignure de notre tête. Et peu à peu on prend confiance, l’étourdissant vertige se transforme en joie calme et sans bond : On se penche et on s’efface en tournant la poignée, en sortant la poubelle, en donnant la (...)
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Les rayons
26 mars 2009, par JC SekingerLa perspective linéaire sépare le voyant du visible. Entre eux, elle impose d’inflexibles rayons qui les repoussent, les éloignent et les isolent l’un de l’autre : Le voyant épinglé par la pointe d’un cône et le visible infiniment transpercé de rayons.
Mais tu le vois bien : tu ne regardes pas depuis un point O (ni même de deux) : tu regardes depuis ceci même que tu regardes. Il n’y a que ce que tu regardes et cela se regarde (...) -
« Vois qui est ici ! »
2 juin 2009, par JC Sekinger« En tous cas, je ne suis vraiment qualifié que pour rendre compte de mon expérience personnelle. J’ai déjà mentionné que mon travail obstiné d’auto-investigation ne comprenait aucune méditation en tant que telle. Et je continue à croire (après avoir fait équitablement l’essai de pratiques systématiques) que le parti le plus sûr pour moi est d’éviter les formes de méditation qui prévoient des heures, des postures et des thèmes déterminés, et en fait toute discipline spirituelle délibérée. D’après moi, il suffit (...)
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Comme si j’étais absent
16 juin 2009, par JC SekingerC’est bizarre. Je veux dire, c’est un peu inquiétant. Je regarde le meuble, à ma droite, brièvement, et en même temps je considère à la place de ma tête, mais sans ses limites, la transparence dans laquelle ce meuble est visible.
Il n’y a alors que lui (et les chaussures, et le rideau rouge) : Comme si j’étais absent.
Je tourne la tête à gauche, encore à droite : Décidément, je ne suis pas là, comme j’en ai pris l’habitude depuis tant d’années. À ma place, il n’y a que l’infinie limpidité, la lumineuse (...) -
Simple évènement
19 juin 2009, par JC SekingerJe devais avoir vingt-six ans, j’en ai quarante-cinq aujourd’hui, c’était la fin du printemps peut-être, nous habitions Bordeaux, près de la gare Saint Jean. Un petit appartement de plain-pied, une enfilade de trois pièces à peu près égales, ouvertes toutes sur le sud. Celle du centre avait une porte vitrée.
Cet après-midi là, j’aidais vaguement V. qui n’avait sûrement pas besoin de cette aide, à une traduction de l’espagnol, sa langue maternelle. J’étais adossé à la fenêtre, derrière le bureau, dans la (...) -
« Comment renoncer »
29 juin 2009Écrit par Douglas E. Harding et retranscrit avec l’aimable autorisation de la revue 3e Millénaire, extrait du n°5, Automne 1987.
Cet article est d’ordre pratique et non théorique. Son objet est non pas la philosophie de l’abandon à la divine providence ou l’importance du renoncement dans la voie religieuse mais strictement comment renoncer et laisser les choses être ce qu’elles sont et aller leur train, strictement comment il est possible de réaliser et maintenir une véritable abnégation, une (...) -
Blanc, ou disons vide
4 juillet 2009, par JC SekingerLes points sont des pensées, de petites pensées ramassées sur elles-mêmes. Les traits sont de fascinantes pensées qui relient ces pensées ponctuelles. Le tout apparait sur un papier blanc, ou disons vide, qui n’a de surface qu’en apparence. Cela a lieu ou est anéantit.
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S’habituer à voir ce paradoxe
11 juillet 2009, par JC SekingerParadoxe
Du point de vue des autres [1], nous sommes un petit corps opaque aux dimensions variables, une denrée périssable.
De notre point de vue, à chacun, à la première personne, nous sommes une Transparence sans limites. Pratique
Voir cette Transparence illimitée peut se faire n’importe quand et n’importe où ; dès qu’on est pas happé par son propre corps ou par la présence des autres. En ce qui me concerne, je vois souvent quand je suis seul [2] ou avec mes enfants ; si je me prépare avant (...)