Où je me décide à évoquer cette expérience et à décrire ses principales conséquences.
J’ai fait l’expérience, entre 1987 et 1990, de ce qui s’appelait « instinctothérapie » ou « instinctonutrition ». Je ne répèterai pas ici les justifications, explications et postulats de cette pratique : la littérature abonde sur le sujet et vous trouverez facilement, sur Internet, de quoi la comprendre assez. Le meilleur comme le pire. Je ne commenterai pas non plus les innombrables critiques plus ou moins honnêtes et plus (...)
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Notes en l’air
· Une anagramme ? « Aléa et illustré »
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Expérience alimentaire
5 juillet 2007, par JC Sekinger -
Il s’incline
2 juillet 2007, par JC SekingerIl marche à reculons, la nuit va le noyer. Il implose sans bruit, essaie de dérouler un fil dur et brûlé dans le silence noir. Pour ne pas s’égarer, ne pas croire ce qu’elle dit, il referme sans bruit les portes devant lui.
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Je rêve
21 juin 2007, par JC SekingerJe reste suspendu. Immobile dans le jardin, tourné vers un mur ou vers des ombelles de persil. Il pleut et, un instant, la terre sent la térébenthine. Le soir tombe. Comme on dit. (Ne seraient-ce pas plutôt les humains qui tombent, chaque soir ?) Accroupi, j’enlève les fleurs de la marjolaine, je les pose dans une tasse blanche, bleuie par le soir. La pluie est douce. Je rêve : c’est ainsi que je suis éveillé et la pluie tombe à travers mon corps transparent. Je suis ici ou là. Je ne sais pas. La (...)
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L’image
20 avril 2007, par JC SekingerConstellation de « détails d’une fresque peinte sur le vide ».
Yeux grands ouverts devant la fresque admirable, mouvante et douce.
Porosité, volatilité de l’image.
On ne peut pas, toutefois, s’engager prudemment dans le vide, il faut s’y engouffrer. -
Écrire
7 février 2007, par JC SekingerÉcrire. Dérouler le fil de l’encre, ce fil qui ne s’enroule autour de rien. Ce fil qui casse avec la laine rouge au bout.
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Redescendre sur terre
16 octobre 2006, par JC SekingerIl nous faut, maintenant, désapprendre à voler : Il y aura, peu à peu, moins d’écrans sur les tableaux de bord des longs courriers, moins de balises radio, de lumières sur les pistes. Les radars seront moins fiables, leur portée moins étendue et, un jour, nous volerons à vue, toujours plus seuls, toujours moins vite, moins haut, moins loin. Nos avions seront chaque fois plus léger, fragiles et silencieux
Une foule acclamera nos élans et, plus tard, nous tomberons des falaises avec des ailes de toile (...) -
Devinette
30 septembre 2006, par JC SekingerSous l’eau Je meurs En l’air Je meurs Sur terre Je meurs Dans le vide est ma demeure Qui suis-je ?
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Corps plus étroit
27 septembre 2006, par JC SekingerUne de mes surprises, au Centre de rééducation où je suis né à ma vie de handicapé, c’est qu’à propos des gens non-handicapés, on disait « les valides » : Je n’avais jamais, durant ma vie d’avant l’hôpital, entendu ou imaginé qu’on puisse substantifier cette simple qualité, cette évidence commune et naturelle !
« Le » valide ? Après tout, on dit bien « le » handicapé... juste retour des choses.
En y réflechissant plus je me dis que le handicapé physique, dans le trou de son corps, se demandera : « pourquoi (...) -
Choucroute et géométrie
25 août 2006, par JC SekingerSuite à ma note précédente il me vient une question : Faudrait-il pouvoir distinguer « aimer les œufs à la coque ou les pantalons rayés » de « aimer la poésie ou Dieu » ? Nous employons généralement le même mot pour parler de notre (dé)plaisir ou de notre extase, de notre attachement ou de notre libération... Je n’ai jamais appris à être vraiment prudent dans l’affirmation de mes idées (seulement trois heures de cours de philosophie) et je prétends donc que la langue française, en utilisant le même mot « aimer (...)
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Dans ta tempête, je voyage
15 août 2006, par JC SekingerC’est inévitable de penser ou de dire un jour « il y a plein de choses que je n’aime pas chez toi » ou même, dans un cri, « que je déteste chez toi ».
Mais qu’est-ce que ça à voir avec l’amour ?
Il y a « ce que j’aime chez toi » et « ce que je déteste chez toi », en toi ce pays familier et, en toi, ce pays étrange et noir.
A ma petite lumière, je l’explore et dans ta tempête, je voyage.
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