plaf ! clac ! (les lunettes du gamin volent de son nez) paf ! « oh ne prends pas tes airs de Mater Dolorosa ! » (le gamin pleure de plus belle)
En fait, il a cru longtemps que sa mère disait un truc du genre « prends pas tes airs de materdelorosa » et peut-être qu’elle disait vraiment ça... en tous cas il ne comprenait pas parce qu’il ne prenait aucun « air », il ne prenait que des gifles, des claques qui lui laissaient la marque des mains sur les joues, doigts rouges et brûlants. Il ne prenait aucun (...)
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mère
Articles
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Mater Dolorosa
22 février 2006, par JC Sekinger -
Lettre à une mère
9 juin 2009Maintenant je vais être volontairement désagréable : vous n’avez rien compris à ce que j’ai écrit et probablement baissé les bras devant l’effort de le comprendre, aveuglée par ce qui vous aura semblé accusateur. Mais relisez donc ! je ne vous ai accusé de rien ! Maintenant, je suis contraint d’admettre que la servilité des enfants cassés les empêche de réfléchir, les privant d’indépendance d’esprit et de lucidité ! Par chance, j’ai pu esquiver vos coups avant d’être définitivement anéanti : grâce au recours (...)
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Le souffre-douleur
19 novembre 2009, par JC SekingerSa mère souffrait. Elle était dure, donc, mais cassante et morcelée. Tout le temps qu’il a passé sous sa mère, elle ne le protégea pourtant pas et ne le nourrit que par devoir : il a dû manger de ce trop de souffrance qui débordait d’elle. Sitôt qu’il fut sous elle, elle lui donna de la souffrance à manger. De la souffrance et de la cervelle. Il grandit ainsi. Elle lui donnait aussi des claques. Sa perméabilité à la souffrance d’autrui a grandi avec lui : il était poreux. Il a grandi ainsi puis il s’est (...)
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Extrait de rêve n°18179
12 février 2014, par JC SekingerCette nuit, entre le 11 et le 12 février 2014, rêvé de ma mère.
Je ne me rappelle plus les détails de l’histoire mais seulement que ma mère était vêtue de façon sévère et qu’elle avait la bouche étirée en un sourire caricatural et permanent.
Elle était effrayante et, debout, ne disait rien.
« Chirurgie » ai-je songé. -
Combien étions-nous ?
31 décembre 2014, par JC SekingerQuand j’étais enfant, dans les années soixante, nous étions... mais combien étions-nous ? Mon jeune frère − mystère de gentillesse auquel je ne comprenais rien − ma mère.
J’étais là bien sûr, en transparence.
Il y avait, mais nous l’ignorions tous, un interdit sur la parole : elle ne devait pas servir à se creuser soi-même ni à soulever les autres. Les mots étaient enfouis derrière l’église froide, sous une dalle noire et brillante comme une obsidienne.
Il y avait aussi l’ombre de mon père, sans visage avec (...) -
De goutte d’eau
8 septembre 2015, par JC SekingerToute douceur se rassemble en un baiser se réunit la mère se penche vers la joue de son petit ferme les yeux tout le silence est assemblé en un seul bruit de goutte d’eau