Les machines m’ont fait respirer. Quand j’étais dans le coma. Ces machines gonflaient mes poumons et en aspiraient l’air. J’ai attendu, attendu dans une gare désaffectée, les yeux fermés. Les machines respiraient en moi.
Même si je vis aujourd’hui dans un train qui ne bouge pas et qu’il y a des housses sur les meubles de ma vie : c’est à certaines machines que je le dois, ces machines qui m’ont fait (...)
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Articles
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Les machines qui font respirer
3 mars 2007, par JC Sekinger -
Expérience alimentaire
5 juillet 2007, par JC SekingerOù je me décide à évoquer cette expérience et à décrire ses principales conséquences.
J’ai fait l’expérience, entre 1987 et 1990, de ce qui s’appelait « instinctothérapie » ou « instinctonutrition ». Je ne répèterai pas ici les justifications, explications et postulats de cette pratique : la littérature abonde sur le sujet et vous trouverez facilement, sur Internet, de quoi la comprendre assez. Le meilleur comme le pire. Je ne commenterai pas non plus les innombrables critiques plus ou moins honnêtes et plus (...) -
Petite histoire
18 août 2007, par JC Sekinger -
Portable en bambou
29 septembre 2007, par JC SekingerJ’ai lu en diagonale, ce matin, dans un magazine que je reçois gratuitement depuis des années sans l’avoir jamais demandé, un petit article où j’ai vu cette phrase idiote : « Le développement durable est aussi important qu’Internet ».
Inversée, cette affirmation n’aurait pas été exacte pour autant mais elle aurait au moins rétabli une plus juste hiérarchie entre ces deux arguments de vente.
Car, il ne faut pas s’y tromper, ces lieux communs ne sont là que les arguments de vente d’un magnifique « portable (...) -
Bêtise
14 octobre 2007, par JC SekingerY-a-t-il encore des ingénus pour croire que la nature soit déterminée (qu’un gentil dieu, par exemple, ait disposé des méridiens sur l’écorce du melon de Cavaillon pour qu’il puisse être mangé en famille ? pour dire, comme Newton, « il faut faire rendre gorge à la nature » et croire que le progrès médical soit vraiment un progrès alors qu’il suffit de justesse à prolonger artificiellement la vie d’une espèce qui , par ailleurs, se détruit ? Y-a-t-il donc encore des sots pour espérer se décoller du sol ?
Oui (...) -
Printemps
20 mars 2008, par JC SekingerJe propose d’affecter ce monsieur gelé qui tond l’herbe devant des immeubles, à un autre travail : il pourrait en effet arrêter et descendre de sa bruyante et puante tondeuse, enlever son casque anti-bruit et sortir de son isolement pour rejoindre une équipe de faucheurs (il en faudrait au moins cinq pour tondre la même surface). Il pourrait alors sentir l’odeur de l’herbe qu’il coupe plutôt que celle de l’essence, écouter le chant des oiseaux (la mésange qui zinzinule et le merle qui flûte) plutôt que (...)
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Trompe l’œil
30 octobre 2008, par JC SekingerJe me méfie d’un genre pictural dont le but avoué est de tromper et je cherche plutôt, avec la peinture, à être sincère. S’il y a de la prouesse dans le trompe-l’œil, il y en a aussi dans la recherche de la sincérité : sincérité ne signifie pas ici exactitude des formes ou respect des dimensions optiques ou mise en œuvre d’indices visuels nécessaires et suffisants à la représentation trompeuse des apparences, non, cela veut juste dire : fidélité à la signification .
Je me suis parfois dit que si l’œil (...) -
Le Musée Gauguin de Papeari ?
30 janvier 2009, par JC SekingerJe déteste voyager mais quand on nous a offert le voyage à Tahiti, en 2002, j’ai accepté : on y parle français, une cousine travaillait là-bas, une tante y avait vécu longtemps et mon père était allé y peindre...
Tout y fut poignant et doux à la fois : la chaleur, les odeurs, la Pointe Vénus, les cantonniers avec une fleur fermée de tiare à l’oreille, les tas de bananes au bord de la route, les beaux vendeurs de coco, les belles bavardant (« A poe te aute ») assises dans la mer, pareo flottant autour (...) -
Journal d’un étourdi (3)
19 février 2009, par JC SekingerÉgaré au croisement. Je regarde d’un côté, de l’autre... Comme ces chemins se ressemblent !
Je suis toujours réveillé brutalement et comme la veille me happe, comme son allée de vortex m’aspire, mes rêves s’évaporent instantanément.
Elle est belle. Je cherche son regard. Je pense à des fruits, tous à la fois. C’est assez affolant.
Des épines d’une cladode d’Opuntia font un vilain bouquet pâle sur le côté d’un de mes doigts. Je les enlèverai, plusieurs en même temps, mais les petites douleurs resteront (...) -
Les rayons
26 mars 2009, par JC SekingerLa perspective linéaire sépare le voyant du visible. Entre eux, elle impose d’inflexibles rayons qui les repoussent, les éloignent et les isolent l’un de l’autre : Le voyant épinglé par la pointe d’un cône et le visible infiniment transpercé de rayons.
Mais tu le vois bien : tu ne regardes pas depuis un point O (ni même de deux) : tu regardes depuis ceci même que tu regardes. Il n’y a que ce que tu regardes et cela se regarde (...)
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