Il y a dans ce mot la douceur du « L » ; ensuite, tout les sons découlent de la lettre initiale. « L », ailes, elle, lit, lien. Une dune.
Ça n’est pas comme dans « partir » où les syllabes sont heurtées : « par », « tir » ; pas comme dans « cassé » ou « blessure ».
Le plus important pour moi c’est qu’il y ait un lien ; parce que le mot décrit une orbe dans le cœur ; dans le sable du cœur les lettres liées, pleines et (...)
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Notes en l’air
· Une anagramme ? « Aléa et illustré »
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Qu’il y ait un lien
29 mai 2015, par JC Sekinger -
Comment pourrait-elle exister ?
25 mai 2015, par JC SekingerJe ne crois pas à l’existence du Temps mais je mesure des durées en battements de cœur Je ne crois pas à l’existence de l’Espace mais pas à pas, je parcours des étendues Je ne crois pas à l’existence de l’Amour mais je donne et reçois étreintes et baisers Je ne crois pas à l’existence de la Vérité mais je cherche la sincérité (comme on cherche son chemin) Je ne crois pas à l’existence du Bonheur mais je bondis parfois de joie de vivre Je ne crois pas à l’existence de la Beauté mais je regarde certains visages (...)
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Ne peut se déplier
21 mai 2015, par JC SekingerDire qu’« un » est multiplié par « un » est absurde : cela revient à dire qu’il n’est pas plié du tout.
Comme on dirait « le point du jour », « un » est le point de l’être. Par lui, l’être est toujours d’aurore.
Il est dans la nature des choses d’être pliées sur elles-même, ne serait-ce qu’une fois et quelle que soit leur taille, d’être multi-pliées, d’apparaître − en ayant disparu à l’intérieur d’elles-même − par capillarité depuis le point central.
Tout autre nombre qu’« un » n’existe que par « un » et pliages (...) -
Je ne veux pas savoir pourquoi
26 avril 2015, par JC SekingerJour 18617. Nombre premier. Jour gris et pluvieux sur terre à 44 degrés, 51 minutes, 44,5968 secondes au nord, et 34 minutes, 47.3628 secondes à l’ouest du Méridien de l’Observatoire Royal de Greenwich. J’ai mal du côté gauche de la gorge et à l’oreille attenante. Je ne m’ennuie pas, jamais, j’ai toujours des choses à faire et à penser. J’en ai même trop. Aujourd’hui j’en ai beaucoup trop mais je suis heureux et je ne veux pas savoir (...)
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Petite vie de fourmi
19 avril 2015, par JC SekingerSur ma table verte parfois courent de petites fourmis noires, une ou deux à la fois, rapides et parfumées. J’ai toujours aimé l’odeur de fleur et de fruit des petites fourmis.
Si elles viennent là, c’est qu’il doit y avoir des choses à manger, minuscules et cuivrées. Quand vient le moment de passer l’éponge sur la toile cirée, je fais très attention à ne pas les tuer.
Il y a deux jours, une grande dame avec des papiers était assise dans la cuisine. Une fourmi a couru juste devant sa tête un peu baissée (...) -
« Le prénom » (2)
17 avril 2015, par JC Sekinger“Prononcer ton prénom, c’est te toucher du bout des lèvres”. J’avais quinze ans. Ma mère a toujours coupé mon prénom en deux pour n’en prononcer que la moitié comme si elle n’admettait près d’elle qu’une moitié de moi. Prononçant ton prénom, c’est à toi entièrement que je parle même si mon corps ne se saisit un instant que d’une partie de toi, dentelle d’âme, emmêlement de fils où se perdent mes doigts. (C’est si puissant, je ne le savais pas. (...)
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Journal d’un aéronaute
14 avril 2015, par JC SekingerC’est un journal écrit à l’avance. Il n’y a pas de tricherie : c’est pour raison de temps dont je dispose, et puis, ce que le jour a été ou ce qu’il sera sont bien une même fiction.
Il y aura du soleil sur ce 18605e jour de ma vie.
Les moineaux pépieront bêtement dans les branches du matin et des mamans courront vers l’école en tirant leur enfant par le bras.
Ce sera soudain très silencieux.
Je marcherai très vite pour aller à mes rendez-vous.
Je dormirai un peu, entre midi et deux.
Je monterai dans le (...) -
Où est la poésie ?
9 avril 2015, par JC SekingerOù est la poésie ? Commence-t-elle où finit la vie ? Peut-on parler de soi ? Par exemple, je vis chaque journée comme un poème. Le temps de la veille de mon âme (je rappelle que l’âme est le frottement de l’esprit sur le corps) ?
À un moment, je suis assez réveillé pour tenir un stylo et écrire « aujourd’hui... c’est le... 18600e jour... de l’histoire... de ma vie ». Alors j’écoute bien, je regarde bien ce qui va se passer. Je prends les choses, les déplace, suis déplacé par elles. C’est la journée.
Dans ma (...) -
Première journée
30 mars 2015, par JC SekingerPrenons n’importe quel nombre de cailloux, nous pourrions toujours les aligner : 1 rangée de n cailloux (n voulant dire ici nombre quelconque).
Prenons 24 cailloux. Nous pouvons en plus les assembler en rectangles : 3×8 (3 rangées de 8 lignes), ou 4×6 ou 2×12. De petites armées.
Pour les nombres impairs, c’est moins faciles. 21 cailloux par exemple, ne peuvent être placés qu’en un rectangle de 7×3 (ou 3×7 bien sûr)
Mais certains nombres impairs ne peuvent pas du tout être rangés en rectangle. 23 (...) -
18570e
10 mars 2015, par JC SekingerÉtrange de compter ainsi les jours depuis que je suis né ? Depuis que mes poumons sont dépliés ? Depuis qu’à chaque souffle expiré je répète ma mort ? Étrange de compter ainsi les jours comme un prisonnier ? Quel est mon âge ? Le numéro de la page chaque nuit tournée ?
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