« Une des découvertes les plus spectaculaires des dernières années a été celle des attracteurs étranges, ces objets géométriques issus de l’évolution de systèmes chaotiques. Dans le plan, ils sont formés d’une suite infinie de points » (source : math.cmaisonneuve.qc.ca)
À l’école, j’étais assez distrait en cours de math. J’étais ailleurs. Je ne comprenais pas le sens de tout ça. J’étais plutôt assis au fond de la classe mais ce n’était pas par choix, c’était par manque d’intérêt et par inadvertance. S’il y avait (...)
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hasard
Articles
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« Attracteurs étranges »
18 mai 2008, par JC Sekinger -
Guide du développement hasardeux
5 février 2009, par JC SekingerAttendre que le soleil éclaire les nuages par dessous : quelques fois le matin ou quelques fois le soir. Mais c’est le matin qu’il faut attendre. Attention. Ça fait alors une belle lumière orange ou rose. Faire frémir de l’eau. En verser un fond sur des feuilles de Camelia Sinensis séchées mais non fermentées. Attendre une minute. Mettre le reste de l’eau, verser dans une tasse blanche et boire sans attendre. Imaginer des pétales rouges sombre tombés sur l’herbe verte. Préparer une détrempe selon se (...)
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Guide du développement hasardeux (2)
5 février 2009, par JC SekingerAvoir quelques absences. Lire dans un petit livre jauni. Aller chercher ses enfants et les embrasser. Guetter le moment où le soleil disparaît dans un embrasement. Éplucher une grosse racine, l’émincer et la faire cuire lentement. Dîner. Se verser un verre de vin rouge et le boire à petites gorgées. Disposer des bûchettes de châtaignier contre une pomme de pin assez sèche (elle est ouverte et grise). Y mettre le feu. Fermer l’air primaire. (...)
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Guide du développement hasardeux (3)
8 février 2009, par JC Sekinger« Wieder Weißhöhung bis zum höchsten Licht mit Eitempera in die noch nasse Lasur » et peindre tant que le ciel est clair. Chercher vaguement quelque chose, quelque part. Éviter son regard. Ne pas répondre. Accepter les injures. Déplier la carte du monde, en imagination, et ne pas savoir la replier. Remettre du bois dans le feu., de l’acacia. Il est jaune et laissera une cendre très blanche. Lire et écrire pendant plusieurs heures Mourir (jusqu’à demain (...)
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Journal d’un étourdi (3)
19 février 2009, par JC SekingerÉgaré au croisement. Je regarde d’un côté, de l’autre... Comme ces chemins se ressemblent !
Je suis toujours réveillé brutalement et comme la veille me happe, comme son allée de vortex m’aspire, mes rêves s’évaporent instantanément.
Elle est belle. Je cherche son regard. Je pense à des fruits, tous à la fois. C’est assez affolant.
Des épines d’une cladode d’Opuntia font un vilain bouquet pâle sur le côté d’un de mes doigts. Je les enlèverai, plusieurs en même temps, mais les petites douleurs resteront (...) -
Journal d’un étourdi (4)
19 février 2009, par JC SekingerDepuis quelques années, je dois faire un calcul hasardeux pour me rappeler mon âge. De même, je me trompe, de plus en plus souvent, sur le jour de la semaine ; le mardi, par exemple, je claironne « Bon week-end ! » (mais j’accepte cette erreur sans sourciller).
Tu avais tort mon vieil ami : les bordelais ne savent pas faire le vin ! J’aurais un air entendu... et j’ajouterais encore : seuls les bourguignons savent le faire. Mais je ne dis rien car tu es mort il y a quelques années.
Le matin, (...) -
Journal d’un étourdi (7)
21 février 2009, par JC SekingerBranches noires ou blanches, tordues ou droites, dressées minces et emmêlées sur le ciel. Je veux comprendre !
Qu’est-ce que tu ferais de chaque soir ? Il arriverait bien un moment où ta nature te ferait tomber non ? Tomber dans le noir.
« La pomme de pin vois-tu, a une structure très simple : des spirales d’or rayonnantes, croisées et des écailles en suites de Fibonacci. Mais ça n’est qu’une idée qu’elle interprète librement. » Il la reposa, hocha la tête et remonta ses lunettes tordues.
Le cours du (...) -
Journal d’un étourdi (6)
21 février 2009, par JC Sekinger« Je cherche la sortie » lui dis-je abattu. « Elle est là, la sortie » il est soudain enthousiaste « elle est grande ouverte ! Elle est sous ton nez ! Par là plutôt ». Ses yeux s’écarquillent tandis que de l’index pointé il désigne tout mon visage.
J’aime les tableaux où il y a des arbres. Et j’aime les portraits. Parce que j’aime les arbres et j’aime les gens (mais j’aime beaucoup d’autres choses aussi).
C’est la nuit (c’est une phrase qui porte sa propre fin, c’est une phrase qui tombe). De temps à autre, (...) -
Le hasard
23 février 2009, par JC SekingerLe hasard est une terre profonde. J’attends de lui qu’il me surprenne et il le fait toujours sans prévenir et rigoureusement. Tandis que je m’y livre, il me délivre : Il survient. Le hasard est une terre profonde.
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Je dors
29 mars 2009, par JC SekingerJ’ai laissé la porte ouverte, volontairement, pour ne pas m’endormir avec cette obsédante impression d’être seul. Je dors.
Ils entrent et sortent. Surtout elle, ces jours-ci, je le vois bien. C’est bien pour ça que j’ai laissé la porte ouverte. Afin que vienne quelqu’un comme elle.
Elle entre et va de pièce en pièce, au hasard. Elle reste longtemps dans certaines d’entre elles. Je ne peux que le constater mais pas vraiment comprendre pourquoi. Elle ne dit rien puis elle sort.
Il y a trois cent (...)