Tirez-lui le portrait, dites-lui qu’il est ceci ou celà, comme ci ou comme ça ! Déclamez-lui, péremptoirement, ce que vous savez de lui ! Si la colère ou le mépris vous échappent c’est encore mieux. Taillez-lui un costume, enfilez-lui la camisole de force ! Immobilisez-le ! Claquez-lui toutes les portes au nez, faites-le taire !
Laissez-le vieillir...
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Chroniques
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Jugé, condamné
27 mars 2006, par JC Sekinger -
Après coma
23 février 2006, par JC SekingerDes années ont passées depuis cette enclave, cette faille du coma, ce « golfe d’ombre » (comme l’a écrit à peu près, je ne sais plus qui ni à quel propos). Des années ont passé. Je ne saurais dire combien si on me le demandait, là, tout de suite (peut-on dater un évenement qui est hors du temps ?). Des années me sont passées à travers, plutôt, m’arrachant les cheveux, me ployant, troublant ma vue. Je titube désormais. C’est tout ce temps qui m’est passé au travers. Ce gros temps.
J’ai toujours mes deux mains (...) -
Mater Dolorosa
22 février 2006, par JC Sekingerplaf ! clac ! (les lunettes du gamin volent de son nez) paf ! « oh ne prends pas tes airs de Mater Dolorosa ! » (le gamin pleure de plus belle)
En fait, il a cru longtemps que sa mère disait un truc du genre « prends pas tes airs de materdelorosa » et peut-être qu’elle disait vraiment ça... en tous cas il ne comprenait pas parce qu’il ne prenait aucun « air », il ne prenait que des gifles, des claques qui lui laissaient la marque des mains sur les joues, doigts rouges et brûlants. Il ne prenait aucun (...) -
L’atelier
2 juillet 2003, par JC SekingerUn jour merveilleux, quelqu’un m’a offert un chevalet, simple trépied de hêtre, des toiles, des couleurs et des brosses... J’ai fait un atelier d’un appentis aux murs de grandes briques un peu noircies, dans une vaste cour de gravier, derrière la maison ; Depuis ce jour, j’ai commencé à apprendre le silence, la solitude, le travail... la Beauté.
j’avais 14 ans et mes yeux se sont entrouvert... Dans la petite pièce sombre il y avait un vieil établi épais et poussiéreux ; par la fenêtre, je voyais un (...)
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