Dans le sommeil, j’ai rêvé de P. Ça n’est pas facile de faire le tour de la mort de quelqu’un qu’on aime. Je lui ai demandé si elle était enfermée, dans le noir. Elle m’a dit que oui. Je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir. Partir en train, m’a-t-elle répondu. Alors je me suis réveillé. Il faisait nuit et j’ai cherché dans trois pièces de la maison, en l’appelant à voix basse. Je me suis dit que je faisais un truc idiot et je frissonnais. Puis j’ai attendu le matin, porte ouverte sur le (...)
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Chroniques
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Partir en train
31 octobre 2009, par JC Sekinger -
La petite porte
29 octobre 2009, par JC SekingerJ’avais dix-huit ans en 1982. La majorité légale. « Ou tu fais le peintre et tu t’en vas, ou tu vas à l’école et tu restes ». Ma mère croyait sans doute me faire réfléchir, peser raisonnablement le pour et le contre et choisir de rester. Mais je n’étais pas réfléchi, j’aimais déraisonnablement la peinture. J’ai pris la trempe, la raclée de ma vie et quitté la maison maternelle par la petite porte.
En 1986, je suis entré aux Beaux-Arts de Reims par la petite porte, le directeur n’ayant pas voulu de moi dans le (...) -
« Ciels » et non « cieux »
22 octobre 2009, par JC SekingerJe n’ai à montrer que le mutisme des courges, l’opacité des pierres et la grandeur des ciels.
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Extirpé de la boue
17 octobre 2009, par JC SekingerExtirpé de la boue, son corps de boue grandit (Corps aimable et mourant : nous appelons ça « vivre ») et il est amoureux, il écrit des poèmes (la boue aime la boue des salives et des mots) Elle ne sonnera plus la cloche de l’entrée (son corps est retombé sans un cri, dans la boue)
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Les informations
6 octobre 2009, par JC SekingerUn journal international : Discussions techniques entre l’Iran et les Six Pékin et Pyongyang se rapprochent sur le dossier nucléaire Violences imputées aux milices libériennes
Un journal national La contamination de patients opérés à la Clinique du sport jugée à Paris L’immunité de M. Berlusconi soumise à la Cour constitutionnelle Après l’exécution ratée de Romell Broom, l’Ohio repousse deux exécutions
Un journal régional : BISCARROSSE. Les orages meurtriers à la barre LAMONZIE-SAINT-MARTIN. Il (...) -
« La La Land »
4 octobre 2009, par JC SekingerConférence de la neuro-anatomiste Jill Bolte Taylor
Je n’ai appris qu’hier en fin d’après-midi l’existence de ce témoignage, mis en ligne pourtant il y a plus d’un an, en mars 2008 et filmé un mois plus tôt par TED. Il m’a bouleversé pour trois raisons : voilà neuf ans que je déroule les implications de l’accident vasculaire cérébelleux puis cérébral qui m’ont terrassé entre 1999 et 2001 ainsi que celles du coma d’alors et du « retour » à la conscience ordinaire... jusqu’à un texte que j’écris hier matin sur (...) -
Sarasvatî
25 septembre 2009, par JC Sekinger« Sarasvatî (ou Saraswatî) est la déesse de la Connaissance personnifiant la parole et le Véda et dont le nom signifie le flot.
Epouse de Brahma, elle est la déesse de la connaissance et des arts. Elle est la patronne de l’éloquence, des sciences, des arts, des écritures (on lui attribue l’invention du Sanskrit), de la poésie et de la musique. »
« Elle possède quatre bras qui représentent les quatre états de la personnalité de l’homme dans l’apprentissage. Dans une main elle tient un livre d’écritures (...) -
Une vague
10 septembre 2009, par JC SekingerIl se voit perdu dans la mer et s’accroche à son corps comme à une bouée. Mais il n’y en a pas et il ne le sait pas : son corps est une vague et elle disparaîtra.
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« Choses crues »
5 septembre 2009, par JC Sekinger« Un cœur qui reste fermé à un seul, ne peut s’ouvrir à aucun »
C’est Guy-Claude Burger qui a écrit ça dans un petit livre qui s’appelle Choses crues, réflexions post-culinaires. Oui, il était crudivore et aimait jouer sur les mots. J’écris « était » parce que dans la prison où il est (depuis longtemps et jusqu’en 2016 ?) la justice ne doit pas lui avoir laissé grand’ chose de ses choix de vie. J’écris « aimait » parce que je me demande bien si là-bas on a encore le goût, à défaut d’en avoir l’occasion, de (...) -
On dirait des sentiments, non ?
31 août 2009, par JC SekingerLe ciel, la coupole du grand ciel au dessus de notre corps petit, ce serait une belle métaphore : les nuages qui naviguent dans ce simple contenant bleu, eux qui se vrillent et s’évaporent, se gonflent et se délitent, on dirait des sentiments, non ?
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