Sa collection

Le petit Z avait un jour commencé une collection. Elle n’était pas de timbres-postes de Madagascar, de sulfure d’ammonium du Solfatara ou de paillettes d’or dans de tous petits tubes, ni de sables de toutes les couleurs et de toutes ces plages du monde d’où des grands reviendraient de vacances.

Il y a une quarantaine d’années, le petit Z était allé une semaine en Italie, avec d’autres enfants de la paroisse.

De l’Auberge de Jeunesse il se rappelle de grands hommes nus. Il n’en avait jamais vu. Il se rappelle aussi un minestrone avec des nouilles énormes et, dans les rues, des voitures minuscules qui klaxonnaient inlassablement.

Comment l’idée de commencer lui était-elle venue ? Il se rappelle juste qu’il voulait que sa collection soit unique. Alors, de Rome aux fontaines si grandes, ou de Florence à la cathédrale si blanche, il avait ramené une capsule de bouteille.