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S’habituer à voir ce paradoxe
samedi 11 juillet 2009, 16502e jour de mer, par
Paradoxe
Du point de vue des autres [1], nous sommes un petit corps opaque aux dimensions variables, une denrée périssable.
De notre point de vue, à chacun, à la première personne, nous sommes une Transparence sans limites.
Pratique
Voir cette Transparence illimitée peut se faire n’importe quand et n’importe où ; dès qu’on est pas happé par son propre corps ou par la présence des autres. En ce qui me concerne, je vois souvent quand je suis seul [2] ou avec mes enfants ; si je me prépare avant d’arriver chez quelqu’un en me disant « je dois garder de vue... », ça ne marche quand même pas et je me retrouve à nouveau projeté, enfoncé dans mon apparence, mon histoire, mes sentiments : dans le bal masqué assourdissant et habituel !
La solution de ce paradoxe n’est pas pas à chercher, elle est déjà là, dans la Vision : Il faut s’habituer à voir en même temps la Grande Transparence de l’Être et la petite opacité du corps.
[1] et de ce qu’il y a d’autre en nous
[2] attendant le bus, brossant mes dents, écrivant, lavant la vaisselle, enfilant des chaussettes, etc.
#apparence , #sans-tête , #transparence , #vision , #être