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Les poils et les cornes

vendredi 18 septembre 2009, 16571e jour de mer, par JC Sekinger

« La substance de l’Absolu a deux aspects : intérieurement, elle est comme le bois ou la pierre, elle est immuable ; extérieurement,
elle est semblable au vide, sans limite ni entrave. Cela n’est ni subjectif ni objectif, cela est sans
localisation spécifique, étant sans forme. C’est pourquoi cela ne peut être perdu. Ceux qui se
hâtent vers cet état n’osent pas y entrer de peur de s’effondrer dans le vide sans y rien trouver
pour se cramponner et prévenir leur chute. C’est ainsi qu’ils tournent leurs regards vers le rivage
et battent en retraite, comme font, par exemple, ceux qui cherchent le but au moyen de l’intellect.
Ceux qui cherchent le but intellectuellement sont comme les poils d’une fourrure (le grand
nombre), et ceux qui obtiennent la connaissance intuitive de la Voie sont comme les cornes (le
petit nombre). » [1]

Huang-Po Hsi-Yuan, († 850), maître de Lin-chi I-hsüan, († 866) (ou Lin-Tsi, Rinzaï en japonais, a crée l’école « Rinzaï » du Zen)


[1Le mental cosmique selon la doctrine de Huang-Po

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