La vague
16350e jour, par
J’écoute telle musique et une vague me traverse : je frissonne sur les jambes, les bras, le ventre, le cou, les joues, le crâne... Au plus fort de l’émotion, il m’arrive de pleurer. Quelle musique pourrait avoir un tel effet ?
Ce n’est pas certaine musique : ce sont, à la fois, telle musique et celui qui l’écoute, en a faim et s’en nourrit.
Il suffit de fermer les yeux pour ne plus voir mais en écrasant ses mains sur les oreilles, on entend encore. C’est de l’air.
« Cependant l’esprit malin tourmentait violemment Saül. Ses officiers, pour l’apaiser, lui conseillèrent de chercher un homme qui jouât habilement de la harpe. Le jeune David fut choisi ; il vint à la cour, et fut aimé du roi qui en fit son écuyer. Chaque fois que Saül était en proie aux obsessions, le jeune berger touchait de la harpe ; aux accords de l’instrument le roi redevenait calme et le mauvais esprit s’éloignait de lui. »