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La solitude indispensable

lundi 12 mars 2012, 17477e jour de mer, par JC Sekinger

Je ne cherche pas à ce que « ma » peinture soit décorative : bien qu’elle puisse parfois faire bien au dessus d’un canapé, elle ne vise aucun effet. Je ne sais pas ce qu’elle est pour vous mais, pour la faire, je ne m’en soucie pas : je me préoccupe juste de ce qu’elle me permet de trouver le meilleur de moi-même. Un « meilleur » relatif, bien sûr. qu’on pourrait aussi appeler un « moins mauvais ». Cette peinture depuis le « moins mauvais » de moi-même est une invocation rituelle. Une prière autrement dit. Pas une demande, « expression plastique » d’une police d’assurance, non, elle est une disposition : lumière vers la lumière, à travers le trouble de l’existence des corps. Peindre me dispose, m’oriente. Ça ne concerne ni les « Collectifs d’artistes », ni les « Résidences d’artistes », mais un rapport intime, direct et silencieux avec la lumière. D’où — métaphore et lieu de cette rencontre — la solitude indispensable.

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