L’infini

Mon ami Laurent est quelqu’un de très cérébral. Très simple, très drôle et très cérébral. Il m’envoie des mails sur la réthorique (qu’il découvre) ou sur les acouphènes (nous en avons un chacun) ou la construction des clavecins... Chaque fois qu’il vient il me montre un gyroscope ou il éclaire dans son cartable avec une lampe de poche ou il me fait écouter des merveilles de Bach... Il est programmeur, ou quelque chose comme ça. Chaque fois, pendant des heures, nous parlons.

Hier soir il nous a parlé (on était quatre) des extinctions de masse.

Une vraie, irréfutable, inextinguible, catastrophe cette 6ème extinction de masse. Disparition actuelle de 40 espèces par jour [1] (phénomène d’avalanche), « l’homme » dit Laurent, « est à la fois cause de la disparition des autres espèces et cause de sa propre disparition ! »

Anne, vaguement inquiète lui demande « quelle est ta solution alors ? »
Laurent répond : « Il nous faut gérer cette extinction. Changer de point de vue et considérer l’existence au niveau de l’infini »

Quelle enthousiasmante conclusion !