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C’est un peu bancal

17937e jour, par JC Sekinger

J’ai écrit ailleurs, que le handicap peut se définir par la difficulté à franchir un obstacle et que, de ce point de vue, nous sommes tous handicapés. J’écrivais ça pour me rassurer. En fait il y a les handicapés physiques et ceux qui ne le sont pas.

À cause du syndrome cérébelleux, certains détails me font réagir exagérément : une bordure de trottoir, un éblouissement et je tombe de tout mon long avec un grand platch.

Je me relève, péniblement, tremblant et endolori.

Cet après-midi − comme à chaque fois que je suis tombé en public, bizarrement, personne, sur cette grande Place ensoleillée n’est venu m’aider. Tout le monde est resté aux terrasses des cafés, en arrière renversés et souriant. Se disant peut-être − personne ne m’a jamais donné d’explication, alors j’en imagine une :

« celui-là a l’air bourré,
c’est bien fait s’il est tombé »

(parce qu’un vers heptasyllabique, c’est un peu bancal)


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