Je me penche pour voir mieux. Je ne vois pas mieux, c’est trouble, je dois être vieux maintenant.
Il y a plusieurs années, j’ai compris que je ne verrai jamais l’intérieur des choses et, aujourd’hui, je renonce à voir le détail de leur apparence.
Accueil > Notes en l’air
Notes en l’air
· Une anagramme ? « Aléa et illustré »
-
Notes d’un cas isolé
5 mai 2009, par JC Sekinger -
La tache blanche
21 avril 2009, par JC SekingerIl m’est arrivé une drôle de chose ce matin : j’avais un plan, une carte d’une région voisine (j’ai toujours du mal à les replier). Je n’avais que celle-là d’ailleurs, et une du Mont-Blanc (je refais l’itinéraire de mes promenades en suivant les chemins puis arrêtant mon doigt dans les terrains de camping). Ce matin, j’ai déplié la vieille carte (pas celle des montagnes mais l’autre) et là où se trouvait une ville à laquelle je songeais quelquefois, une grande ville, il y avait une tache blanche, étendue (...)
-
Sandragon
19 avril 2009, par JC SekingerIl y a un an, à quelques jours près, je venais d’écrire un petit texte sur les couleurs : La couleur semble captive
J’ai rassemblé plusieurs objets qui avaient comme seul point commun d’être de la même couleur : rouge. La couleur semble maintenant flotter sur cet ensemble d’objets : elle n’est d’aucun d’entre eux en particulier, s’étendant de la boîte au pot, au crayon, à la poudre. Comme un nuage rouge, aux limites incertaines. Ayant rassemblé ces choses si différentes entre elles mais de la même (...) -
Aimes-tu la couleur rouge ?
16 avril 2009, par JC SekingerJe n’ose pas déranger Si fragile ordonnance Regard si éloigné Aimes-tu la couleur rouge ? (je te demande ça sans bien savoir pourquoi)
-
Dure branche noire
13 mars 2009, par JC SekingerEnthousiaste, il répond aux questions. Joyeux, il demande à son tour mais personne ne lui répond. Alors il se hisse et regarde, du haut de son arbre, regarde à travers l’ombre, mais ne voit personne sur la lumière de la cour, personne à l’entrée du jardin et personne plus loin, le long de la route. Reste bien immobile et tout chiffonné parmi les feuilles tremblantes. Une dure branche noire contre le (...)
-
Guide du développement hasardeux (5)
11 mars 2009, par JC SekingerRegarder largement le ciel, comme si on avait failli étouffer. Passer sa main sur son front et en sentir le froid. Ne pas se saisir de ces divagations bavardes, autrement nommés « songeries ». Les laisser défiler et s’effilocher. Penser à d’immenses fleurs de coton et à un cauchemar d’enfant. Ne pas chercher le sommeil : attendre qu’il nous trouve !
-
Le hasard
23 février 2009, par JC SekingerLe hasard est une terre profonde. J’attends de lui qu’il me surprenne et il le fait toujours sans prévenir et rigoureusement. Tandis que je m’y livre, il me délivre : Il survient. Le hasard est une terre profonde.
-
Extraits du journal d’un fleuriste
23 février 2009, par JC SekingerCe matin, j’ai reçu de Hollande, vingts petits pots de roses jaunes. Qu’elles sont pâles et belles !
J’arrose les rhododendrons, ils sont loin des forêts humides. Mais, avec leurs grandes feuilles, en rêvent-ils ?
Le concept de Urpflanze, comment n’en rien dire au client ? Mais l’enthousiasme s’éteint en s’engouffrant dans le papier-cristal.
Trois heures vingt sans que personne ne vienne. Combien sommes-nous déjà dans cette ville ?
Les parfums se mêlent puissamment : on dirait une Voie Lactée. J’ai (...) -
Mesure de la fiction
22 février 2009, par JC SekingerJe ne vois pas très loin. Je me réveille depuis toujours. Je ne vois rien qu’au travers de rêves informes à moitié oubliés. Des culs de bouteilles. Je suis myope aussi. « tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez ». Je dessine pour prendre le temps de voir enfin mais je ne fais qu’entrevoir.
Je m’efforce alors de comprendre (car la pensée, si elle laisse en avançant un sillage de cendres, est un fluide brûlant) comment un fait peut prendre place avec d’autres dans une synthèse. « Tu es dans la (...) -
Journal d’un étourdi (7)
21 février 2009, par JC SekingerBranches noires ou blanches, tordues ou droites, dressées minces et emmêlées sur le ciel. Je veux comprendre !
Qu’est-ce que tu ferais de chaque soir ? Il arriverait bien un moment où ta nature te ferait tomber non ? Tomber dans le noir.
« La pomme de pin vois-tu, a une structure très simple : des spirales d’or rayonnantes, croisées et des écailles en suites de Fibonacci. Mais ça n’est qu’une idée qu’elle interprète librement. » Il la reposa, hocha la tête et remonta ses lunettes tordues.
Le cours du (...)
0 | ... | 320 | 330 | 340 | 350 | 360 | 370 | 380 | 390 | 400 | ... | 410