Chère amie,
Pour la énième fois, je comptais les arbres de la promenade Sud − je le faisais de mois en mois. Il m’en manquait toujours, j’étais toujours inquiet. Je me suis alors dit, air pluvieux et ciel gris, que le langage le plus parfait était de nombres et que nous devrions parler ainsi. J’en étais resté là, retenant ma respiration dans la clarté de cette idée.
Mais après plusieurs mois j’ai compris : nous le faisions (...)
Accueil > Notes en l’air
Notes en l’air
· Une anagramme ? « Aléa et illustré »
-
Nous le faisions déjà
3 mars 2015, par JC Sekinger -
Empreintes si précieuses
1er mars 2015, par JC SekingerVoilà longtemps que je n’avais pas marché dans les pas de ma solitude, ses exactes empreintes. Depuis des années : poursuivi, freiné ou détourné
Abruti, diverti
Empreintes si précieuses, précises et silencieuses. -
Dans l’intervalle
1er février 2015, par JC SekingerIl ne veut rien d’indistinct. Dans l’intervalle il y a forcément des nombres. Ne serait-ce qu’en comptant sur les doigts chaque frisson du cœur, ou en intercalant des mots de 3 syllabes
ananas, amoureux, caramel -
18511
10 janvier 2015, par JC Sekinger18511e nuit de mon existence. Ce nombre file à travers les mois et les années et fait un bloc de ma petite histoire, un petit bloc étiré.
(je vais me coucher) -
Des monts, des airs
6 janvier 2015, par JC SekingerNégation des ombres, les nombres Glissement des pleurs, les fleurs
-
Les commencements
2 janvier 2015, par JC SekingerQuand V. m’a donné hier soir l’idée de me livrer (!) à l’exercice de lister les « premières fois » de l’année passée, j’ai été enthousiaste à l’idée de la belle moisson qu’allait donner une telle anamnèse : tous les commencements de 2014 ! Il y aurait là de quoi marcher vers l’avenir !
Mais la plupart étaient tristes ou inquiétants.
Encouragé par mon amie, il m’a alors fallu chercher, interroger lentement, regarder une à une les photos de l’année écoulée, pour redécouvrir toutes les premières fois heureuses et (...) -
Qu’entre le brouillard
23 décembre 2014, par JC SekingerPetit matin. L’expression est fausse : le matin est grand par son calme et ses couleurs de nuit qui restent encore autour des arbres. Je rabats mes draps vers l’emplacement de mes pieds quand je dormais, je lève le volet en tournant la manivelle dans le sens des aiguilles d’une montre, j’ouvre le battant droit de la fenêtre. Je voudrais qu’entre le brouillard dans ma chambre.
-
C’est mot et anti-mot
20 décembre 2014, par JC SekingerParfois, ce que je pourrais dire s’annule réduit au silence et presque aussitôt son exact contraire son fleuve complémentaire dans ma pensée Tout se passe en amont de ma bouche fermée rien ne change dans l’air C’est mot et anti-mot
-
Elle a vérifié
1er décembre 2014, par JC SekingerElle a vérifié quelque chose sur ma bouche avec sa bouche Elle a vérifié quelque chose sur mon corps avec son corps Elle a vérifié quelque chose dans mon amour avec son amour Cela faisait grand incendie et brûlait tout autour
-
De notre solitude et notre unicité
17 novembre 2014, par JC SekingerIl m’est apparu − nous parlions − que les mots par chacun prononcés, depuis le premier cri, jusqu’à ceux d’aujourd’hui, en passant (fil de collier) par le babil et les murmures, forment une seule longue phrase.
Modulée, effondrée, victorieuse, interrompue, reprise.
Un jour, j’entends quelques mots de la tienne, et puis tu te détournes et parles à d’autres : Cette phrase continue sur le fil de ton souffle mais je ne l’entends plus, j’entends le mot « silence ».
Quand je me tais, la phrase continue dans (...)
0 | ... | 60 | 70 | 80 | 90 | 100 | 110 | 120 | 130 | 140 | ... | 410