Apparition, disparition
Pour qu’une chose apparaisse, un lapin dans un chapeau, une pomme sur la table ou des mots sur le papier... il faut qu’une chose disparaisse : le lapin a disparu du clapier, la pomme a disparu de la branche et la blancheur du papier, où tous les mots auraient pu être écrits, a disparu dans la noirceur des phrases.
Rien n’apparaît sans qu’une chose disparaisse. Nous pouvions le savoir déjà, qui avons perdu notre bien-être pour être ensevelis dans la souffrance mais cela veut (...)
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Hupomnêmata (ὑπομνήματα)
· Une anagramme ? « Aléa et illustré »
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Le 29 mai 2006
23 février 2011, par JC Sekinger -
Écoute et durée
11 février 2011, par JC Sekinger[gris]Laisses le temps derrière toi si tu veux écouter (nul ne sait combien de temps cette musique peut durer)[/gris]
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Connait-on la direction ?
11 février 2011, par JC Sekingeril est peut-être salutaire de ne plus vouloir « se raconter des histoires » - mais ne dit-on pas aussi « rêver » ? « Rêver » c’est se tourner dans la bonne direction - mais connaît-on la direction ?
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Comme une buée
9 février 2011, par JC SekingerEn se dédoublant dans la conscience, la souffrance redouble.
Alors que disparait la cause réelle de la souffrance, sa représentation persiste.
-- Comme un écho.
Le souvenir de la souffrance, reflet idéel, se substitue alors à sa cause réelle et la souffrance ressentie, tirant sa force de cette image, est perpétuée.
En l’absence de toute cause réelle, la souffrance ressentie, buttant contre sa cause imaginaire, la modifie : Cette dernière, ne pouvant plus refléter la cause réelle de la souffrance, se (...) -
Respirer
29 janvier 2011, par JC SekingerCe qui vient, reçois-le et ce qui part, donne-le ! Tu le fais à chaque instant ou, plus exactement, ton corps le fait parfaitement : Peux-tu t’empêcher longtemps d’inspirer ? Retiens-tu l’air longtemps quand tu dois l’exhaler ? Ces rétentions font mal, assez rapidement, et il vaut mieux laisser venir l’air et le laisser partir : respirer calmement. Puisque ton corps aime le faire, assieds-toi et apprends de lui comment rester ouvert (...)
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Deux corps, la seule âme
26 janvier 2011, par JC SekingerPour qu’il y ait contact, il faut étrangeté et lieu or il n’y a pas de lieu dans l’âme et pas d’étrangeté entre les corps : il n’y a plus deux corps quand ils se touchent, il n’y a plus qu’amour. Les deux corps disparaissent parce qu’ils n’ont jamais existé : reste douceur, chaleur, lumière, la seule âme qui soit.
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Seules les illusions
19 janvier 2011, par JC SekingerLe réel ne peut être perdu, seules les illusions peuvent l’être
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Souffrance de la souffrance
15 janvier 2011, par JC SekingerPlutôt que "je n’attends rien" ne serait-il pas plus juste de dire "attendre ne me fait aucun mal", "j’attends sans désirer", "j’attends sans attendre" ? Car enfin, respirer, c’est attendre l’air, boire, c’est attendre l’eau. Il y a du froid quand j’attends le soleil, de la dureté quand j’attends la douceur... Attendre se dit aussi souffrir. Il faudrait alors souffrir sans souffrir, séparer la souffrance et l’image de la souffrance, souffrance de la souffrance, les laisser s’envoler (akènes de (...)
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Recevoir des mots
14 janvier 2011, par JC SekingerLes mots ne portent rien, n’ont que la forme de la bouche de celui qui les a prononcés. Ils sont en creux dans le meilleur des cas — leur vacuité a la forme d’un feu disparu : Ce sont des coupes vides que nous recevons et, quelque soit notre soif, nous ne pouvons y boire que l’eau de notre cœur (...)
Il se peut que certains mots ne puissent pas être emplis parce que notre cœur est avide ou aride, ou parce qu’ils sont percés ou déjà pleins d’eux-même ou indistincts.
(Il se peut aussi qu’à la fin d’une (...) -
La pierre pure de toute agitation
11 janvier 2011, par JC SekingerJe rêve, ça devient étouffant. Pas un instant sans rêve, pas un moment. « Le monde est ma représentation » écrit Schopenhauer, je dirais « c’est un rêve » et je veux en sortir. Si la vie est un rêve, je ne vois que la mort pour en sortir. Pas cette mort que vous imaginez, pas au bout de la vie : une mort dans la vie, désespérance et désillusion, voilà la pierre pure de toute agitation.