Les Leçons de Ténèbres sont un genre très particulier de musique religieuse, « à la fois austère et sophistiquée », crée en France au XVIIe siècle et destiné à accompagner les matines, offices de la fin de la nuit, des jeudi, vendredi et samedi saints. Au cours de ces messes nocturnes, des cierges étaient éteints l’un après l’autre, à la fin de chaque lectio, jusqu’à l’obscurité complète :
« La conclusion de l’office des Ténèbres est particulièrement saisissante. Quand tous les cierges, même ceux de l’autel, (...)
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Aperçus
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Leçons de Ténèbres
27 novembre 2012, par JC Sekinger -
Lecture verticale
26 novembre 2012, par JC SekingerNous humains occidentaux de la fin du monde, avons vécu un siècle et une société qui à chanté les Écritures au cours d’Offices nocturnes. Lectio, lectionis : Leçon. Pénombre des monastères. Moyen-Âge. Lecture verticale.
Quelques siècles après : Certaines églises résonnent brièvement des Leçons de Ténèbres. François Couperin, Marc-Antoine Charpentier. Les plus connus.
Quelques siècles encore plus tard, dans les écoles devenues laïques et sous la règle positiviste, Leçons de Choses et Leçons de Morale. Nous (...) -
Mosaïque des mots
18 novembre 2012, par JC SekingerValérie Pédezert nous a fait entrer dans les mots, dans leur épaisseur vive, leur fragilité et leurs milles couleurs
Merci Valérie, merci Christophe Massé, merci écrivains du temps passé... -
Histoire Naturelle
1er novembre 2012, par JC Sekinger1837
Le corps perd de la vitesse au contact de l’Esprit : infiniment immobile et étendu : Les signes tracés par son âme en deviennent translucides. -
Un repas de lumière
2 septembre 2012, par JC SekingerPremières lignes de Un chemin d’ambroisie de Jacqueline Kelen. Signe de la lumière que font certains livres ouverts.
Lumière aimée, jouant sur les eaux, caressant un mur, se glissant à travers les feuillages...
Une fin d’après-midi, je vis que la lumière du soleil qui avait envahi l’appartement tombait précisément sur la table de la cuisine, y faisant comme une nappe. Je me suis dit c’est là ton plat et ton repas. Tu vas t’attabler et savourer la (...) -
L’oiseau
9 août 2012, par JC SekingerMes yeux étaient fermés, je me laissais dériver dans la lumineuse obscurité du sommeil quand j’ai été vivement ramené à la chambre et contraint d’ouvrir les yeux par un pépiement très sonore, impérieusement répété.
Je me redressais lentement et me tournais vers le jour, un peu hébété.
c’était un oiseau qui, cherchant à tenir au bord étroit de la fenêtre, battait des ailes au soleil − rémiges translucides et dorées.
Je compris alors d’où venait ce léger heurtement [1] que j’avais perçu sans le remarquer : (...) -
"Be greeted psychoneurotics !"
18 juillet 2012, par JC SekingerBe greeted psychoneurotics !
For you see sensitivity in the insensitivity of the world, uncertainty among the world’s certainties.
For you often feel others as you feel yourselves.
For you feel the anxiety of the world, and its bottomless narrowness and self-assurance.
For your phobia of washing your hands from the dirt of the world, for your fear of being locked in the world’s limitations. for your fear of the absurdity of existence.
For your subtlety in not telling others what you see (...) -
« Inhumainement sensible »
17 juillet 2012, par JC Sekinger« Quel que soit son domaine de création, le véritable esprit créatif n’est rien d’autre que ça : une créature humaine née anormalement, inhumainement sensible. Pour lui, un effleurement est un choc, un son est un bruit, une infortune est une tragédie, une joie devient extase, l’ami un amoureux, l’amoureux est un dieu, et l’erreur est la fin de tout. Ajoutez à cet organisme si cruellement délicat l’impérieuse nécessité de créer, créer, et encore créer – au point que sans la possibilité de créer de la (...)
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« Les opérations que font les physiciens sur l’air »
2 juillet 2012, par JC Sekinger« Ces feuilles ne seront proprement qu’un informe journal de mes rêveries. Il y sera beaucoup question de moi parce qu’un solitaire qui réfléchit s’occupe nécessairement beaucoup de lui-même. Du reste toutes les idées étrangères qui me passent par la tête en me promenant y trouveront également leur place. Je dirai ce que j’ai pensé tout comme il m’est venu et avec aussi peu de liaison que les idées de la veille en ont d’ordinaire avec celles du lendemain. Mais il en résultera toujours une nouvelle (...)
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« Peut-être n’y a-t-il rien, à part le silence, le repos »
24 juin 2012, par JC Sekinger« “Qu’est-ce ? je tombe ? mes jambes flageolent”, se dit-il, et s’écroula sur le dos. Il rouvrit les yeux, espérant voir l’issue de la lutte engagée entre le Français et les artilleurs, avide de savoir si oui ou non l’artilleur roux était tué et la batterie conquise. Mais il ne vit plus rien. »
« Il n’y avait au dessus de lui que le ciel, un ciel voilé mais très haut, immensément haut, où flottaient doucement des nuages gris. « Quel calme, quelle paix, quelle majesté ! songeait-il. Quelle différence entre (...)
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