- De quelle couleur est-ce Nelly ? (Elle a trois ans et demi et je désigne la nappe) - Bleu - Et ça ? (je désigne le bol) - Jaune - Et ça ? (je désigne le papier froissé) - C’est blanc. - Et ça ? (je désigne son visage et elle me répond sans aucune hésitation) - Transparent
La plupart des adultes n’hésiteraient pas non plus mais se tromperaient en attribuant une couleur à une chose qu’ils ne voient pourtant pas (...)
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transparence
Articles
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Quelle couleur ?
23 décembre 2008, par JC Sekinger -
Journal d’un étourdi (2)
4 février 2009, par JC SekingerJ’ai beau plisser le front et arrondir les yeux ou froncer les sourcils, rien ne trouble mon absence : ni étonnement, ni contrariété.
Comment décrire ce dont on ne trouve pas les limites ? Comment le circonscrire, le détourer, le définir ou le finir ?
"Mon ami, combien de têtes as-tu peins déjà ? Déjà ? Moi je voudrais faire un portrait : la fille tiendrait une plume dans une main et un citron dans l’autre. Elle me regarderait, ou non, et sa tête serait belle."
Ma tête disparaît, par devant d’abord, (...) -
Comme un château que la mer emporte
1er mai 2009, par JC SekingerQuand le miroir est tourné vers moi, j’y vois le reflet de mon apparence. Apparence inversée, je ne la vois pas telle que vous la voyez. L’image inversée du miroir m’est devenue une fiction familière. L’autoportrait est une autofiction, une fissure dans l’apparence Cette autofiction est le corps de mon identité. Mon identité est construite sur du sable. Avec du sable humide, comme un château que la mer (...)
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Aimer, c’est transparaitre
28 mai 2009, par JC SekingerJe n’envisage que confusément les conséquences de l’intime et première élision mais en me demandant depuis hier ce qu’est « aimer », un mot m’est venu ce matin : « transparaitre ».
Aimer, c’est transparaître -
Dans mon jardin
28 mai 2009, par JC SekingerDans mon jardin J’ai invité Le monde entier Et il est là Ensoleillé Entre mes bras
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Simple regard
3 juin 2009, par JC SekingerRegarde ! Il n’y a plus que l’Air, L’arrangement coloré : Ombres bleues (les feuilles du laurier) Et soleil adoré !
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Le petit (très) inquiet
11 juin 2009, par JC SekingerIl est près d’être vaporisé, le petit, il s’accroche à des volutes évanescentes, masquant son inquiétude sous un air dur. Il s’accroche à son corps de volubiles, de ribambelles, de mots qui se défont toujours. Il écrit des poèmes, le petit, pour arrêter le vent, mais son corps s’évapore comme un dernier petit nuage au ciel d’été.
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Courte sieste
15 juin 2009, par JC SekingerUne oreille contre l’oreiller, j’entends bien les battements de mon cœur. J’en compte 1200 et je me réveille.
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Comme si j’étais absent
16 juin 2009, par JC SekingerC’est bizarre. Je veux dire, c’est un peu inquiétant. Je regarde le meuble, à ma droite, brièvement, et en même temps je considère à la place de ma tête, mais sans ses limites, la transparence dans laquelle ce meuble est visible.
Il n’y a alors que lui (et les chaussures, et le rideau rouge) : Comme si j’étais absent.
Je tourne la tête à gauche, encore à droite : Décidément, je ne suis pas là, comme j’en ai pris l’habitude depuis tant d’années. À ma place, il n’y a que l’infinie limpidité, la lumineuse (...) -
Blanc, ou disons vide
4 juillet 2009, par JC SekingerLes points sont des pensées, de petites pensées ramassées sur elles-mêmes. Les traits sont de fascinantes pensées qui relient ces pensées ponctuelles. Le tout apparait sur un papier blanc, ou disons vide, qui n’a de surface qu’en apparence. Cela a lieu ou est anéantit.