les minutes deviennent des heures, les heures deviennent des jours, les jours... le temps se dilate et sa bulle disparait silencieusement. j’ai du travail, je le fais et, dans les odeurs de la colle, du plâtre et du vernis, la solitude perd enfin ses limites.
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temps
Articles
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Les limites
2 mars 2008, par JC Sekinger -
À l’atelier
29 mars 2008, par JC SekingerLes heures passent paraît-il.
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Vieux petits fruits
1er avril 2008, par JC SekingerIl s’agit de vieillesse et de mort. Je montre qu’il y a là un ordre, une régularité, une symétrie. Ensemble, ils font, ils sont, une harmonie très simple et inévitable. Personne ne peut plus les manger mais ils ne sont pas morts : ils sont entre leur vie et leur mort, dans la solitude et la dignité.
(Floirac, le vendredi 28 mars 2008) -
« Attracteurs étranges »
18 mai 2008, par JC Sekinger« Une des découvertes les plus spectaculaires des dernières années a été celle des attracteurs étranges, ces objets géométriques issus de l’évolution de systèmes chaotiques. Dans le plan, ils sont formés d’une suite infinie de points » (source : math.cmaisonneuve.qc.ca)
À l’école, j’étais assez distrait en cours de math. J’étais ailleurs. Je ne comprenais pas le sens de tout ça. J’étais plutôt assis au fond de la classe mais ce n’était pas par choix, c’était par manque d’intérêt et par inadvertance. S’il y avait (...) -
Rêve de Zénon au potager
1er juin 2008, par JC SekingerIl s’éveilla en sursaut et en sueur : « Mon chou ! » s’écria-t-il.
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Le chemin
30 novembre 2008, par JC SekingerIl y a, près d’ici, un petit chemin entre l’observatoire et le Bas-Floirac. Quatre cents mètres à flanc d’un coteau de soixante treize mètres. Ça descend (où ça monte, ça dépend d’où on vient) à travers bois. D’un point de vue pratique, il n’a vraiment aucun mystère, ni peut-être même aucun intérêt, sauf botanique, mais pour moi (qui n’aie pas du tout l’esprit pratique) ce chemin est une Entrée Magique.
Si vous le voulez, promeneur, ce chemin n’a pas de fin : il avance en (...) -
Regarder longtemps
18 décembre 2008, par JC SekingerQui regarde longtemps quelque chose ou quelqu’un ? Qui en a le temps, qui l’ose ? Qui regarde longtemps une boîte, une main, une branche ? (Faut-il donc être à l’heure au travail, à la gare, chez le médecin ?)
Et qui sait regarder longtemps un visage qui ne se montre pourtant qu’un instant ? -
Neige
6 janvier 2009, par JC SekingerLa neige n’a pas changé, depuis tant d’années. Elle est aussi belle qu’il y a quarante ans, toujours impeccable. Quand je peins, le temps s’arrête dedans, je veux dire : dans le périmètre du chevalet Mais, quand il neige, il s’arrête aussi dehors, je veux dire : derrière la fenêtre. J’aime peindre quand il neige.
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Extraits du journal d’un peintre
9 janvier 200917 janvier : L’or que les Byzantins mettaient sur leur panneaux, lumière spirituelle autour d’un saint homme, je pourrais le mettre autour d’une simple pomme ridée ou même d’une noix. Je ne le fais pas parce que le prix le coût m’en dissuade.
22 mars : Je pense souvent au détail d’une lettre, à cette phrase d’un peintre italien de [mot illisible] à son mécène : « envoyez-moi de l’Azur d’Allemagne ! ». Certaine poésie est impérieuse !
5 juin : Un à-pic [mots raturés et illisibles] plis noirs verticaux [mots (...) -
Journal d’un étourdi (7)
21 février 2009, par JC SekingerBranches noires ou blanches, tordues ou droites, dressées minces et emmêlées sur le ciel. Je veux comprendre !
Qu’est-ce que tu ferais de chaque soir ? Il arriverait bien un moment où ta nature te ferait tomber non ? Tomber dans le noir.
« La pomme de pin vois-tu, a une structure très simple : des spirales d’or rayonnantes, croisées et des écailles en suites de Fibonacci. Mais ça n’est qu’une idée qu’elle interprète librement. » Il la reposa, hocha la tête et remonta ses lunettes tordues.
Le cours du (...)