Notes sur les souffrances
Ne pas avoir d’attachement sentimental à ses souffrances. S’en désemparer.
Constater qu’une fois libérées elles flottent ici et là comme des montgolfières enflammées.
Si possible travailler, sinon dormir.
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Articles
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Les souffrances
31 décembre 2008, par JC Sekinger -
Souffrance peinte, souffrance montrée
12 septembre 2009, par JC SekingerJ’ai ouvert l’enveloppe blanche, la petite revue d’art, mais je l’ai vite refermée : je n’ai pas pu regarder toutes les photographies des tableaux (sculptures ? performances ?) d’Olivier de Sagazan. Impossible. J’ai essayé de lire un peu comment il justifiait sa violence (c’est lui qui utilise ce mot), en évitant de trop voir les images, mais je n’ai pu lire que quelques phrases et j’ai vite remis la petite revue d’art dans sa grande enveloppe blanche.
La souffrance peinte, c’est de la souffrance (...) -
Le souffre-douleur
19 novembre 2009, par JC SekingerSa mère souffrait. Elle était dure, donc, mais cassante et morcelée. Tout le temps qu’il a passé sous sa mère, elle ne le protégea pourtant pas et ne le nourrit que par devoir : il a dû manger de ce trop de souffrance qui débordait d’elle. Sitôt qu’il fut sous elle, elle lui donna de la souffrance à manger. De la souffrance et de la cervelle. Il grandit ainsi. Elle lui donnait aussi des claques. Sa perméabilité à la souffrance d’autrui a grandi avec lui : il était poreux. Il a grandi ainsi puis il s’est (...)
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La souffrance est une indication
17 décembre 2009, par JC SekingerLa souffrance n’est pas rédemptrice. C’est un raccourci aussi idiot que dire « marcher une heure dans un froid polaire, conduit à un thé bien chaud » [1]
La souffrance est, par contre, une indication plus ou moins grande, sérieuse, plus ou moins prégnante, lisible, qu’on est pas au bon moment, pas au bon endroit, qu’on ne fait pas ce qu’il faut, qu’on est pas dans le bon corps, bref : qu’on se trompe (ou qu’on est trompé). Ça peut même être fatal mais dans ce cas, la souffrance ne sert vraiment plus à (...) -
C’est lui qui vous inquiète ?
21 décembre 2010, par JC SekingerJ’ai vu souvent l’inquiétude sur le visage des gens qui m’abordent sans me connaître.
On me dit souvent que les dureté et souffrance qui se voient sur mon visage, impressionnent et repoussent (Qui aura dès lors le courage de franchir ces barbelés ?) Ces rayures sont là depuis longtemps, elles sont les cicatrices de mon histoire, de ma solitude, de mon amertume.
Regardez de plus près, on doit bien voir aussi la joie et la douceur, l’étonnement, non ?
Il paraît, je l’ai entendu dire souvent, que (...) -
"Charmes"
31 décembre 2010, par JC SekingerFederico Mompou, 16 avril 1893 à Barcelone et mort dans cette même ville le 30 juin 1987 — Charmes est composé de six pièces courtes dont la première est "Pour endormir la souffrance".
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Souffrance de la souffrance
15 janvier 2011, par JC SekingerPlutôt que "je n’attends rien" ne serait-il pas plus juste de dire "attendre ne me fait aucun mal", "j’attends sans désirer", "j’attends sans attendre" ? Car enfin, respirer, c’est attendre l’air, boire, c’est attendre l’eau. Il y a du froid quand j’attends le soleil, de la dureté quand j’attends la douceur... Attendre se dit aussi souffrir. Il faudrait alors souffrir sans souffrir, séparer la souffrance et l’image de la souffrance, souffrance de la souffrance, les laisser s’envoler (akènes de (...)
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Donne-le à qui voudra
7 février 2011, par JC SekingerQuand s’agglomère l’affreuse peine, respire-la, qu’elle imprègne ton corps : elle s’y perdra (tu verras). Ne retiens pas non plus ton souffle et donne-le à qui voudra.
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Comme une buée
9 février 2011, par JC SekingerEn se dédoublant dans la conscience, la souffrance redouble.
Alors que disparait la cause réelle de la souffrance, sa représentation persiste.
-- Comme un écho.
Le souvenir de la souffrance, reflet idéel, se substitue alors à sa cause réelle et la souffrance ressentie, tirant sa force de cette image, est perpétuée.
En l’absence de toute cause réelle, la souffrance ressentie, buttant contre sa cause imaginaire, la modifie : Cette dernière, ne pouvant plus refléter la cause réelle de la souffrance, se (...) -
« il n’y a pas d’amour heureux » ?
6 mars 2011, par JC SekingerJe ne peux m’empêcher de penser que l’amour est sans commencement ni fin, et que s’il semble en avoir, c’est bien d’avoir été saisi au vol : car l’amour ne se pose jamais au sol.
La saisie de l’amour, comme le font d’énormes serres, est bien un envol, vertigineux et son dessaisissement est peut-être une chute.
Or la chute n’est pas l’amour et s’il n’y a pas d’amour heureux, c’est qu’il doit s’agir d’autre chose : peur, manque... toutes figures de la chute.
Je ne peux m’empêcher de dire, enfin, qu’une chute (...)