<< 3/4
Le chiot Dans une cave, chiot parmi d’autres chiots, je vois les pieds des humains par une étroite ouverture horizontale au niveau du trottoir et je rêve de me tenir debout et de parler comme eux, moi qui ne peux que me traîner et glapir.
La chute (Le dernier rêve avant le réveil) Je suis dans un bateau-hôpital. C’est la guerre et le bateau a été réquisitionné par l’armée, tous les soignants et malades débarqués... sauf moi, que mon état ne permet pas de déplacer. Je reste donc le seul (...)
Accueil > Mots-clés > peinture > réalité
réalité
Articles
-
J’ai vécu en rêve 4/4
20 octobre 2007, par JC Sekinger -
La floraison du vide
27 avril 2008, par JC SekingerElle est toujours cachée dans une obscurité, la floraison du vide.
-
Trompe l’œil
30 octobre 2008, par JC SekingerJe me méfie d’un genre pictural dont le but avoué est de tromper et je cherche plutôt, avec la peinture, à être sincère. S’il y a de la prouesse dans le trompe-l’œil, il y en a aussi dans la recherche de la sincérité : sincérité ne signifie pas ici exactitude des formes ou respect des dimensions optiques ou mise en œuvre d’indices visuels nécessaires et suffisants à la représentation trompeuse des apparences, non, cela veut juste dire : fidélité à la signification .
Je me suis parfois dit que si l’œil (...) -
L’Acceptable
13 février 2009, par JC SekingerChristian Goldbach, mathématicien allemand né en 1690, à Kœnigsberg, établit dans une lettre à Euler en 1742 ce qui est connu aujourd’hui sous le nom de conjecture de Goldbach et s’énonce comme suit : « Tout nombre entier pair strictement supérieur à 2 peut être écrit comme la somme de deux nombres premiers ».
Où que l’on plonge dans l’infini de l’énumération des nombres entiers pairs celui que l’on trouve s’avère toujours être la somme de deux nombres premiers.
Il en a toujours été ainsi depuis que Goldbach (...) -
Mesure de la fiction
22 février 2009, par JC SekingerJe ne vois pas très loin. Je me réveille depuis toujours. Je ne vois rien qu’au travers de rêves informes à moitié oubliés. Des culs de bouteilles. Je suis myope aussi. « tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez ». Je dessine pour prendre le temps de voir enfin mais je ne fais qu’entrevoir.
Je m’efforce alors de comprendre (car la pensée, si elle laisse en avançant un sillage de cendres, est un fluide brûlant) comment un fait peut prendre place avec d’autres dans une synthèse. « Tu es dans la (...) -
Les mêmes mots
2 mars 2009, par JC SekingerChacun utiliserait quotidiennement entre 300 et 3000 mots. Le vocabulaire passif, quant à lui, serait fait d’environ 30000 mots.
Chaque mot recouvre et dévoile une partie de notre existence. L’ensemble des mots que nous connaissons esquisse la carte de notre existence. Une carte avec des zones blanches et des pointillés. Toutes les cartes sont dissemblables et se complèteraient les unes les autres, dissipant des brouillards.
Je dresse la carte. Je ne connais que quelques mots qui sont toujours (...) -
Les rayons
26 mars 2009, par JC SekingerLa perspective linéaire sépare le voyant du visible. Entre eux, elle impose d’inflexibles rayons qui les repoussent, les éloignent et les isolent l’un de l’autre : Le voyant épinglé par la pointe d’un cône et le visible infiniment transpercé de rayons.
Mais tu le vois bien : tu ne regardes pas depuis un point O (ni même de deux) : tu regardes depuis ceci même que tu regardes. Il n’y a que ce que tu regardes et cela se regarde (...) -
Notes d’un cas isolé
5 mai 2009, par JC SekingerJe me penche pour voir mieux. Je ne vois pas mieux, c’est trouble, je dois être vieux maintenant.
Il y a plusieurs années, j’ai compris que je ne verrai jamais l’intérieur des choses et, aujourd’hui, je renonce à voir le détail de leur apparence. -
Étrangeté
2 juin 2009, par JC Sekingerun degré plus bas et voici l’étrangeté : s’apercevoir que le monde est « épais », entrevoir à quel point une pierre est étrangère, nous est irréductible, avec quelle intensité la nature, un paysage, peut nous nier. Au fond de toute beauté gît quelque chose d’inhumain et ces collines, la douceur du ciel, ces dessins d’arbres, voici qu’à la minute même, ils perdent le sens illusoire dont nous les revêtons, désormais plus lointains qu’un paradis perdu.
Le mythe de Sisyphe, essai sur l’absurde, Albert (...) -
Blanc, ou disons vide
4 juillet 2009, par JC SekingerLes points sont des pensées, de petites pensées ramassées sur elles-mêmes. Les traits sont de fascinantes pensées qui relient ces pensées ponctuelles. Le tout apparait sur un papier blanc, ou disons vide, qui n’a de surface qu’en apparence. Cela a lieu ou est anéantit.