Il faut que je vous raconte ces rêves du coma, ça m’entrave, c’est un mur immense. Le raconter, c’est le laisser derrière moi parce que, désormais, je l’aurai oublié : je ne me rappelerai que ce que j’ai écrit, des souvenirs de souvenirs.
Je ne reviens pas sur les circonstances de cette hospitalisation, on s’en fout mais un soir je me suis trouvé couché seul dans une chambre, tête rasée, lavé à la béthadine. Par la grande fenêtre de cette petite chambre, je voyais le soir tomber, la journée bleuir, sur un (...)
Accueil > Mots-clés > peinture > réalité
réalité
Articles
-
J’ai vécu en rêve 1/4
24 juin 2006, par JC Sekinger -
Jeune peintre
3 août 2006, par JC Sekinger -
Pommes
7 novembre 2006, par JC SekingerC’est mon cher Vincent qui m’avait donné ces pommes. J’ai commencé à gauche et, le temps passant, les pommes se ridaient et noircissaient. Alors pour continuer à dessiner à droite des pommes qui disparaissaient, je déplaçait celles de gauche déjà dessinées, vers la droite... un mois plus tard, la cagette était presque vide : juste quelques pommes tachées et tassées dans un coin... et les fantômes des pommes cachés sur le (...)
-
« Plongé dans le même »
17 novembre 2006, par JC SekingerJe crois comprendre pourquoi Douglas Harding dit quelque fois « no-thing » pour « nothing », insistant sur la négation, la présence de cette négation : Pas seulement un « rien » mais une « Non-chose », de l’air , comme dans ce poème de Bernard Noël : Le plaisir de voir...
-
Savoir et Voir
12 janvier 2007, par JC SekingerAu fil de mes lectures de Betty Edwards, il y a un quinzaine d’années, mais aussi de James J. Gibson ou d’Ernst Gombrich (L’écologie des images surtout) et de J. Piaget, j’ai conçu que la difficulté majeure pour l’apprentissage du « dessin d’après-nature » (le dessin des apparences) était un conflit entre savoir et voir.
Je m’explique :
Le dessin de ce que je vois
Enfant, il a bien fallu apprendre que nos parents ne rétrécissaient pas vraiment quand ils s’en allaient : nous avons appris à substituer à (...) -
Bienheureuse confusion
9 février 2007, par JC SekingerDans un de ces heureux traits de plume, la langue française confond « une personne » et « quelqu’un »...
-
Sans corps
26 mars 2007, par JC SekingerJe ne possède pas de gros bagage spirituel (tout juste un petit sac) et je ne sais pas vraiment quand, comment ou pourquoi, je me suis intéressé à la Vision sans Tête (Je me permets de l’écrire avec des majuscules, bien que ça soit une chose très banale, car c’est une chose extraordinairement banale !) mais je puis cependant dire que mes raisons n’étaient pas religieuses : je ne suis pas croyant et les superstitions me désolent.
Non, c’est plutôt à cause d’un trouble face à l’idée de réel.
Peintre « (...) -
L’image
20 avril 2007, par JC SekingerConstellation de « détails d’une fresque peinte sur le vide ».
Yeux grands ouverts devant la fresque admirable, mouvante et douce.
Porosité, volatilité de l’image.
On ne peut pas, toutefois, s’engager prudemment dans le vide, il faut s’y engouffrer. -
Réalité, imperceptible
15 octobre 2007, par JC Sekinger« L’homme du commun » [1] sait bien ce qu’est la réalité : comme l’écrit Francis Ponge « je sais bien ce qu’est une figue » [2]. Par une certaine habitude de pensée, dans notre culture occidentale, nous séparons bien la réalité, du rêve.
Or si on nous demande de définir la réalité (la délimiter), ses limites s’effrangent et disparaissent !
Un exemple : La perception d’une couleur dépend de son environnement. Qu’il change et la couleur (orange dans notre exemple) ne sera plus vue de la même façon. Alors comment (...) -
Femme flottante
11 juin 2007, par JC SekingerDepuis six ans [vert]2001[/vert], je vois tout osciller à chaque mouvement que je fais. Au début j’avais le mal de mer (syndrome vestibulaire pendant quelques mois) et j’étais médicamenté pour ça. Je me suis habitué. Les images se balancent quand je marche, quand je monte une marche... Comment croire, maintenant, à ce que je vois ? Comment ne pas douter ?