« On me dit que les anges Sont visibles des arbres Qu’il suffit de monter Au haut des sycomores De mettre sur son front La main grave de l’aube Et de regarder droit Le jour qui veut éclore Pour les voir apparaître Et bouger tous ensemble Comme un vol de pigeons Qui monte à l’horizon Comme un vol de moutons Sauvés des transhumances Et qui bêlent d’audace Au-devant du berger Qui les mène brouter Où le ciel les efface. « On me dit que les anges Sont visibles des arbres Qu’il suffit pour les voir Dans (...)
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poésie
Articles
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On me dit que les anges
4 février 2013, par JC Sekinger -
Une poussière d’or
18 février 2013, par JC SekingerIsolement. Ne pas y penser. Tamiser le silence et s’y confier : peut-être qu’au soleil couchant, une poussière d’or.
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Le grand Silence
9 mars 2013, par JC SekingerIl y a le grand Silence sous les choses, qui les dessine comme un fond d’or. Et il y a aussi, qui s’étire pour se montrer et nous cacher la trop grande évidence, le petit silence qui dure des heures, et des jours, et des mois, (et des nuits, aidez-moi !) le sale petit silence fait de voix étrangères Et le soir, quand tout s’effiloche et qu’on n’est pas certain d’avoir parlé ou tout haut ou tout bas, ni écouté ou pas, il faut bien revenir au plus vaste que soi, au grand Silence à l’intérieur, derrière, (...)
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Il en est ainsi du simple
30 mars 2013, par JC SekingerJe cherche en moi le simple et l’ayant aperçu un instant, je constate qu’il passe à travers moi, comme une rivière dans la forêt, par une allée de fougères et de saponaires, en chemin de soleil.
Alors mon âme n’est pas une source — sa lumière assemblée en un point d’améthyste : c’est un lit de galets et de mousses foncées, de fées aux cheveux verts dans le courant, une rivière forte et lucide, un vitrail changeant de branches et de feuilles, un vivant baldaquin d’oiseaux, d’ombres bleues et de flammes sur ce (...) -
Élan de vie
6 avril 2013, par JC SekingerJ’ai beau chercher le contraire, il me semble que toutes les propositions du langage parlé (y compris celles des mathématiques) aient leurs périphrases : « je dîne à 19h » peut devenir « je nourris mon corps − et mon âme − juste avant que le soleil ne se couche » ; ou bien « A= π×r² » peut se dire « l’aire d’un disque est égale au rapport constant du périmètre de ce disque à son diamètre, le tout multiplié par le rayon qui aura été préalablement multiplié par lui même »
Mais, ici encore j’ai beau chercher, une (...) -
Madrugada
29 avril 2013, par JC SekingerAUBE (Dans un demi-sommeil)Nous arrivons en train. Froid obscur, tranquille. Et on dirait — en un constant désordre — que nous arrivons à la vie, de la mort ; que nous arrivons à la mort, de la vie. Des coqs chantent, on ne sait pas si dans la vie, si dans la mort — en un constant désordre —. Froid obscur tranquille. MADRUGADA (Entresueño)Vamos llegando en el tren. Oscuro frío, tranquilo. Y parece —en un trastorno constante— que llegamos a la vida, de la muerte ; que llegamos a la muerte, (...)
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D’un rêveur emmêlé
27 juin 2013, par JC SekingerD’un rêveur emmêlé, de ceux qui n’en reviennent pas.
C’est toujours en rêvant que je commence une journée, et c’est aussi comme ça que je la termine. Entre aurore et crépuscule, je rêve également, avec égalité, je songe exactement, avec exactitude, traversé de sortes de grands avions blancs par centaines de centaines, leurs pistes de brouillard entrecroisées, droites et lentes dans le bleu de mon âme, emmêlées dans le bleu d’un grand coup qui ne guérirait pas.
Le songe sourd du corps, affleure comme de (...) -
Dans ce grand cercle clair
8 juillet 2013, par JC SekingerSouvent, je parle comme j’écris. Il y a écrire comme on parle et l’inverse. Moi, c’est plutôt l’inverse. Des sortes de courts poèmes en prose écrite me sortent de la bouche, à tout bout de champ, à chaque longueur de nez [1], portés par un air blanc venu de mes poumons et avant lui, du ciel. Parler ne peut se faire utilement qu’avec autre-que-soi. Dangereusement. Écrire par contre, se fait seul, penché sur une feuille − même petite − au milieu silencieux d’un cercle sur-réel [2]. Je parle comme j’écris (...)
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Cosmogonie
12 juillet 2013, par JC SekingerAu début, il y a l’indistinct. Ni clair ni sombre, ni tout ni rien. Puis il y a séparation : surface, distance Et temps, puisqu’il faut bien les parcourir Comme le sable de la plage scintille dans le sablier Alors sont séparés les battements du cœur les allées et venues les lèvres, des baisers le ventre, des caresses, la parole, des silences Les figues tombent du figuier tu te penches pour mieux les voir les fourmis affairées dans le sucre des fruits Les mains sont loin l’une de (...)
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Extrêmement doré
20 juillet 2013, par JC SekingerParfois le temps s’arrête. ou plus exactement, le compte mécanique du temps par cette ancienne horloge enfin persuadée. Ne croyez pas que tout se fige, bien au contraire : c’est alors que la liberté, en son silence se déplie. Quand se tait le tic-tac, de l’échappement, s’ouvre le silencieux présent. Il entrouvre son papier rouge, et s’explique infiniment. Comme au bord de la nuit : vivant emmêlement extrêmement doré. Au fond de ma vie je descends, où est le grand ouvert de ce cadeau qu’elle fait et je (...)
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