S’il était mort, ce serait la fin de ses ennuis. Alors il s’annihila et le monde entier s’engouffra dans la béance (si cela a du sens). Ce fut bien la fin de ses ennuis.
Il reprit ses occupations (en fait, il n’y avait plus qu’elles) : D’abord, faire la vaisselle. Puis balayer les aiguilles du sapin.
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Articles
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Les aiguilles du sapin
25 décembre 2011, par JC Sekinger -
Faute de temps
29 avril 2012, par JC SekingerPour les vivants − je généralise jusqu’à preuve du contraire − la mort a une durée, s’inscrit dans le temps. On compte les années. Mais un jour, le temps cesse de lier le vivant et sourd comme des jus. Il est tombé comme du sable.
Il n’existe que cet incontournable, indécidable, indétourable moment de la mort qui elle, ne peut exister faute de temps. -
Ardentes de joie
28 septembre 2012, par JC SekingerCette droite est trop pure pour moi, trop définitivement verticale et sans extrémités.
Je n’y vois pas, en bas, le noir de mon histoire, ni en haut, l’éclat fragile de mon espérance. Honneur de diamant sans racine et sans fleur.
Et sans feuilles aucune, sans repos, sans repli ni flot. Sans corps ni douceur de l’âme qui déborde sur les mains posées, sur les corps allongés dans la pénombre heureuse.
En bas, l’enchevêtrement de l’obscur et du boueux, des élytres brisés et des cristaux de sels. En haut, un (...) -
Leçons de Ténèbres
27 novembre 2012, par JC SekingerLes Leçons de Ténèbres sont un genre très particulier de musique religieuse, « à la fois austère et sophistiquée », crée en France au XVIIe siècle et destiné à accompagner les matines, offices de la fin de la nuit, des jeudi, vendredi et samedi saints. Au cours de ces messes nocturnes, des cierges étaient éteints l’un après l’autre, à la fin de chaque lectio, jusqu’à l’obscurité complète :
« La conclusion de l’office des Ténèbres est particulièrement saisissante. Quand tous les cierges, même ceux de l’autel, (...) -
Que la lumière, désormais
8 janvier 2013, par JC SekingerPascale, « Belle princesse sans visage », je te souhaite un beau et bon voyage. Gardons toujours la tête haute et le sourire ! J’allume une bougie devant la forêt où tu pars, pour veiller sur tes pas et pour nous, tes amis, qui restons encore un peu là.
Pascale, mon amie, que la lumière, désormais, prenne soin de toi. -
Madrugada
29 avril 2013, par JC SekingerAUBE (Dans un demi-sommeil)Nous arrivons en train. Froid obscur, tranquille. Et on dirait — en un constant désordre — que nous arrivons à la vie, de la mort ; que nous arrivons à la mort, de la vie. Des coqs chantent, on ne sait pas si dans la vie, si dans la mort — en un constant désordre —. Froid obscur tranquille. MADRUGADA (Entresueño)Vamos llegando en el tren. Oscuro frío, tranquilo. Y parece —en un trastorno constante— que llegamos a la vida, de la muerte ; que llegamos a la muerte, (...)
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Comment pourrait-elle exister ?
25 mai 2015, par JC SekingerJe ne crois pas à l’existence du Temps mais je mesure des durées en battements de cœur Je ne crois pas à l’existence de l’Espace mais pas à pas, je parcours des étendues Je ne crois pas à l’existence de l’Amour mais je donne et reçois étreintes et baisers Je ne crois pas à l’existence de la Vérité mais je cherche la sincérité (comme on cherche son chemin) Je ne crois pas à l’existence du Bonheur mais je bondis parfois de joie de vivre Je ne crois pas à l’existence de la Beauté mais je regarde certains visages (...)
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Métaphores de la mort
25 mai 2021, par JC SekingerLe silence en est une l’apnée l’eau froide qui se referme sur le corps (et celui-là qui dysfonctionne, tout doucement) la colère de l’enfant en nous (heurtée par celle de nos enfants) le bégaiement l’isolement et plus loin, et plus avant, la solitude la maladie même la faim la file d’attente dans le couloir (ce rêve d’une dernière chapelle) conditions de la vie métaphores de la mort