Elle conduisait. J’étais assis à droite. Je la regardais et elle regardait la route. Nous parlions. Nous avions roulé toute la nuit et le jour se levait, un bleu sombre derrière les arbres. Je me suis dit que je pouvais lui prendre la main puisque c’était un rêve. Je l’ai fait et je me suis aussitôt réveillé, serrant le drap de la main gauche.
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mains
Articles
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L’ombre
20 juillet 2014, par JC Sekinger -
Extrait de rêve n°1693
26 juillet 2014, par JC Sekinger -
Histoires pour m’endormir 5/n
14 août 2014, par JC SekingerIl était une fois, deux amoureux, l’un de l’autre, se serrant dans les bras, au bord du lac, assis entre les arbres. Le soleil au grand reflet éblouissant et vertical jusqu’à leurs pieds, réchauffe aussi la laine fine et douce, gris-clair et la veste légère et rouge. Leurs mains douces et fortes, audacieuses et timides, droites et gauches, se cherchent et s’étreignent, volettent et se posent comme des oiseaux dans les cheveux de l’une, sur les épaules de l’un. Lumière de lune, tissu de lin.
Dans leur (...) -
À la lisière des mains
26 août 2014, par JC SekingerFaire Verbe le plus opaque obscurité des bras plis dans les draps Tandis qu’être suppose − vertical, immobile faire décrit − mouvement, orbe, affolement L’amour Nom le plus translucide rose de tous les vents Brûlant au domaine des regards à la lisière des mains blanc de jasmin Horizon Entre lèvres et lèvres Corps : tien, mien Petrichor : pluie, chemin Nuit étirée entre soir et matin Juste avant, juste après Veille et (...)
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De la terre des mots du jardin
29 octobre 2014, par JC SekingerMince épaisseur des mots de la terre du jardin Il n’y a rien d’autre nous apparaissons en mince couche de terre de jardin posée sur rien racines en l’air pour ce que nous sommes cette petite somme cette simple accrétion sur une sorte d’air avec des fleurs ou non chemins et changements Minuscule au début de dieu amour visage refuge étoile forêt songe chant ventre eau main ange ciel rive âme ils n’existent que dans la terre mince épaisseur des mots de la terre du jardin l’amour, c’est quand on (...)
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La peine se transforme en corps
13 juillet 2015, par JC SekingerLa peine se transforme en corps En colline pour mon chemin (en montagne pour voir d’en haut) La peine s’incorpore c’est un aliment comme l’ombre (peine-ombre en langage d’oiseau) La pénombre est le corps le lit du bonheur (la coupe de mains jointes où retenir l’eau)
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Qui reste quand elle part
1er décembre 2017, par JCSSi elle vient, le soir, je fais voler vers elle — se poser sur ses joues et ses paumes — un fil de laine rouge. Je la laisse m’aider du corail de ses doigts (me pencher vers le large m’a toujours apaisé) Floconné de silence, petit brouillard de peine qui reste quand elle part.
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Les idées sont parfaites dans la ténuité
2 décembre 2017, par JC SekingerLes idées sont parfaites dans la ténuité du demi-sommeil ; il faut les saisir avant qu’elles ne disparaissent.
J’ai songé mille choses depuis hier soir. Songé mille choses dans la pénombre. Peu dormi.
Je ne surinvestis pas mes relations avec les autres : je les vis intensément.
Je me vois aussi comme un de ces autres, mais j’évite.
Ces relations sont tridimensionnelles : un axe me traverse et vient de l’autre qu’il traverse également. L’axe Y. Cette relation est matérialisée par un segment de cet (...) -
« Contrainte du prisonnier »
9 janvier 2018, par JC SekingerIl écrit « mon amour » mais non « je t’aime » Il écrit « source », « rivière », « mer » « océan » même mais n’écrit ni « fleuve », ni « ciel ». Il écrit « âme » et non « esprit » « mains » et non « corps entier » écrit « vu sur un sourire » mais non « effleuré par tes doigts » (ou peut-être était-ce moi ?)
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Deux brins de mousse
15 décembre 2019, par JC SekingerUne femme cueille des champignons sur la paroi de la falaise Ma main est une anfractuosité où elle dépose deux brins de mousse (une mésange fait son nid)
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