« Vous voyez, je désire beaucoup. Je désire peut-être tout : l’obscurité qui s’étend à chaque déclin infini et le flamboiement vibrant de chaque marche vers le ciel. Tant de gens vivent et ne veulent rien Ils sont élevés au rang de princes par la facilité instable de leur jugement sans poids. « Mais ce que tu aimes voir sont ces visages qui travaillent et ont soif... « Tu n’es pas vieux et il n’est pas trop tard pour plonger dans tes profondeurs grandissantes où la vie calmement livre son secret. » (...)
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Articles
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« Vous voyez...
15 novembre 2011, par JC Sekinger -
« Le Porche du mystère de la deuxième vertu »
27 janvier 2012, par JC Sekinger« Et pourtant on est si fier d’avoir des enfants. (Mais les hommes ne sont pas jaloux.) Et de les voir manger et de les voir grandir. Et de les voir dormir comme des anges. Et de les embrasser le matin et le soir, et à midi. Juste au milieu des cheveux. Quand ils baissent innocemment la tête comme un poulain qui baisse la tête. Aussi souples du cou et de la nuque. Et de tout le corps et du dos. Comme une tige bien souple et bien montante d’une plante vigoureuse. D’une jeune plante. Comme la tige (...)
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« La pesanteur et la grâce »
8 février 2012, par JC SekingerJ’écrivais un jour qu’il y a des livres dont on a besoin de sortir pour reprendre son souffle, celui-là au contraire, il faut y plonger pour respirer enfin, même si l’air y est brûlant, fragile et lumineux.
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Livres
10 février 2012, par JC Sekinger -
Jakob BÖHME
26 mars 2012, par JC Sekinger« La capacité intérieure et creuse du corps d’un homme est, et représente, la profondeur qui est entre les étoiles et la terre, le corps entier, avec tout ce qui le constitue, représente le ciel et la terre. La chair représente la terre, et aussi est-elle de terre. Le sang représente l’eau, et aussi vient-il de l’eau. L’haleine représente l’air, et aussi est-elle l’air. La vessie dans laquelle l’air qualifie [ou opère] représente l’espace entre les étoiles et la terre, dans lequel le feu, l’air et l’eau (...)
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« Comme si le vol sortait de l’oiseau »
5 avril 2012, par JC SekingerPuis... comment dire ? comme si le vol sortait de l’oiseau, un vol qui continue sans l’oiseau et qui s’unit à l’Espace... Il n’y eut plus de conscience, plus de « conscience de quelque chose », corps, âme ou oiseau : rien... Mais ce rien, ce no-thing (pas une chose, disent mieux les Anglais), c’était l’Espace qui contenait le vol, la cage et l’oiseau, cette vastitude contenait la conscience, l’âme et le corps, ce n’était rien de particulier, de déterminé, d’informé. Cela n’est Rien, cela Est... c’est tout (...)
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Un livre
4 mai 2012, par JC SekingerLe 13 mars 2012, je suis entré dans un livre et je l’ai vivement parcouru, affolé, par paquets de pages — comme on saute pieds nus sur un sol brûlant. Comme je ne pouvais pas du tout le lire posément, j’en ai ouvert un autre et je l’ai lu page après page, celui-là, presque calmement. Un peu apaisé, j’ai pu revenir au premier, lentement, et je le lis encore. Nous sommes le 4 mai, il est 0h12. Cela fait maintenant 52 jours (et j’ai bientôt 48 (...)
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Les étoiles de Ses Nuits
10 mai 2012, par JC SekingerFin des années 80, je travaillais, un Travail d’Utilité Collective, dans une bibliothèque de l’Université Bordeaux 2. Je trimballais une achatine dans une boîte à chaussures. Je pensais l’avoir sauvée en l’achetant dans une épicerie africaine et je l’écoutais manger de la salade. Je lisais avec passion, je tamponnais des cartes et je rangeais des livres.
Alors, j’ai lu Lucien Levy-Brühl.
De plusieurs choses, je me rappelle une distinction qui me fait toujours rêver, entre « langage générique » et « (...) -
De la nature d’un extraordinaire assemblage
9 septembre 2014, par JC Sekinger« Il faut maintenant parler de la nature de cette extraordinaire assemblage qu’est la réunion des contraires. Comment coexistent-ils ? J’ai déjà parlé des mélanges : en juxtaposant les grains minuscules du rouge et du vert, on n’obtient pas le jaune des synthèses additives mais un brun assez foncé parce qu’il y a dans ce mélange, un troisième ingrédient : le sombre “skiéron”. Dans la matérialité du vert — ce qui le retient sur terre — et dans la matérialité du rouge — ce qui l’empêche de brûler — il y a (...)
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« Peut-être n’y a-t-il rien, à part le silence, le repos »
24 juin 2012, par JC Sekinger« “Qu’est-ce ? je tombe ? mes jambes flageolent”, se dit-il, et s’écroula sur le dos. Il rouvrit les yeux, espérant voir l’issue de la lutte engagée entre le Français et les artilleurs, avide de savoir si oui ou non l’artilleur roux était tué et la batterie conquise. Mais il ne vit plus rien. »
« Il n’y avait au dessus de lui que le ciel, un ciel voilé mais très haut, immensément haut, où flottaient doucement des nuages gris. « Quel calme, quelle paix, quelle majesté ! songeait-il. Quelle différence entre (...)