Puiser où, dans la nuit, je devine une précipitation.
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Articles
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Par là
6 juin 2009, par JC Sekinger -
APAP
9 juin 2009, par JC SekingerOué, c’est pour iom !
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De l’inconvénient de parler de soi
30 octobre 2009, par JC SekingerD’abord, on risque de laisser croire aux autres qu’on parle d’eux : c’est la conséquence directe de l’utilisation de « je ». Car qui dit « je » ? Moi bien sûr, mais chacun de vous aussi ! Alors, sans le vouloir vraiment, vous faites vôtres des idées qui ne sont que les miennes ; si elles vous déplaisent, vous vous révoltez et c’est légitime. Vous vous identifiez à ce que je dis à la première personne parce que vous êtes cette première personne !
Ensuite, mes idées ne sont que des idées et ne valent pas plus (...) -
Collage
13 décembre 2009, par JC SekingerUn pied, un bout de pied qui sort.
Un papier, un bout de papier froissé
Un corps mort
Une flottille
Quelqu’un assis qui attend en rigolant de temps en temps
Un moucheron, des dizaines de moucherons sous le couvercle
Le gel de l’eau de pluie dans des seaux gris
Une inquiétude
La nuit par l’entrebâillement des rideaux rouges
Les braises
Une pomme de terre (oui, c’est une pomme de terre et non un (...) -
Belles
28 janvier 2010, par JC SekingerPourquoi certaines apparitions de nuages dans le manuscrit bleu du ciel, certaines occurrences de toits ou de branches semblent-elles belles ?
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Perte
3 août 2010, par JC SekingerAu début, ce qu’il perdait était plutôt petit, ou du moins, il était vite attiré par d’autres scintillements et oubliait rapidement ces dénuements forcés. Mais, d’années en années, ce qu’il perdait était chaque fois plus grand et provoquait un désarroi toujours plus étendu et froid. Il lui semblait avoir chaque fois moins de mots pour dire sa peine. Mais ce qui était pire : autour de lui, désormais, plus rien ne brillait.
Un jour, il l’ignorait encore, il perdrait la (...) -
Explication de texte
25 novembre 2010, par JC SekingerIl y a de la périphrase dans l’explication —explicare, ex-plicare, sortir des plis— de la cendre aussi, si vous comprenez que certains mots sont en feu. Il y a, au contraire (et je ne parle que pour moi) de l’épure dans l’écriture. Il faut s’approcher du silence. Voilà ce qui demande du temps : tu as fini ta phrase et tes enfants sont grands.
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J’écris, j’écris encore
4 janvier 2011, par JC SekingerLes mots que je t’écris sont des gestes vers toi mais sans pouvoir bouger contraint même de me taire ou de soliloquer de petits gestes noirs sur une terre gelée j’écris, j’écris encore, tout un vitrail de mots dont je ne peux rien dire ceux-là sont si petits, je pourrais les casser mais je fais attention et je ne bouge pas recherchant dans le noir de tous les mots possibles celui qui t’aimera (autant que (...)
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Recevoir des mots
14 janvier 2011, par JC SekingerLes mots ne portent rien, n’ont que la forme de la bouche de celui qui les a prononcés. Ils sont en creux dans le meilleur des cas — leur vacuité a la forme d’un feu disparu : Ce sont des coupes vides que nous recevons et, quelque soit notre soif, nous ne pouvons y boire que l’eau de notre cœur (...)
Il se peut que certains mots ne puissent pas être emplis parce que notre cœur est avide ou aride, ou parce qu’ils sont percés ou déjà pleins d’eux-même ou indistincts.
(Il se peut aussi qu’à la fin d’une (...) -
Le 29 mai 2006
23 février 2011, par JC SekingerApparition, disparition
Pour qu’une chose apparaisse, un lapin dans un chapeau, une pomme sur la table ou des mots sur le papier... il faut qu’une chose disparaisse : le lapin a disparu du clapier, la pomme a disparu de la branche et la blancheur du papier, où tous les mots auraient pu être écrits, a disparu dans la noirceur des phrases.
Rien n’apparaît sans qu’une chose disparaisse. Nous pouvions le savoir déjà, qui avons perdu notre bien-être pour être ensevelis dans la souffrance mais cela veut (...)