C’est ce qui me semblait : je me trouve dénudé. Je n’ai rien abandonné du premier cuivre de mon sang — qui le pourrait ? — mais ma petite histoire est désormais cette mince étendue translucide, de feuilles décollées. Ne me touchez pas, n’approchez pas : je vais pleurer en ignorant pourquoi. Ou pleurez avec moi, oui, serrez-moi dans votre douceur et emportez-moi dans votre danse au bord de l’eau, que n’épaississe pas ma peau contre le ciel (...)
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Articles
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C’est ce qui me semblait
30 juin 2012, par JC Sekinger -
De la douceur
10 septembre 2012, par JC SekingerParler d’amour peut être grave et malentendu aussi ne parlerai-je que de sa petite sœur : la douceur.
La douceur est une nécessité. Dès le premier instant de vie et jusqu’au dernier. La douceur est aussi grande que le soleil qui en est la force première. Les autres douceurs en sont des formes secondes. Douceur émise, douceurs transmises.
Notre étoile, si proche qu’autour d’elle il ne fait jamais nuit, est la reine de la douceur. Le fruit, le sourire, le regard, la main... toutes caresses en sont les (...) -
Ardentes de joie
28 septembre 2012, par JC SekingerCette droite est trop pure pour moi, trop définitivement verticale et sans extrémités.
Je n’y vois pas, en bas, le noir de mon histoire, ni en haut, l’éclat fragile de mon espérance. Honneur de diamant sans racine et sans fleur.
Et sans feuilles aucune, sans repos, sans repli ni flot. Sans corps ni douceur de l’âme qui déborde sur les mains posées, sur les corps allongés dans la pénombre heureuse.
En bas, l’enchevêtrement de l’obscur et du boueux, des élytres brisés et des cristaux de sels. En haut, un (...) -
Il était fatigué
29 mars 2013, par JC SekingerCertains soirs, un de ses enfants pleure de sommeil devant son assiette.
Alors, lui le père, donne a son enfant le nid de ses bras et de sa chaleur. Il l’emmène dormir doucement et éteint la lumière. L’enfant dort maintenant.
Mais certains soirs, il lui semble, à lui le père, avoir tout le poids de sa vie sur la tête − tout a sans doute commencé le matin par une infime variation de la lumière ou un bruit étouffé − cela lui serre la gorge et il n’arrive pas à pleurer.
Il se trouve alors isolé, sans (...) -
Elle se posera sur tes lèvres
25 juin 2013, par JC SekingerFace au fleuve Pour s’aménager un coin de solitude et de liberté (dans l’âme)
Quelques pas plus loin Je ne vois qu’aimer qui puisse le faire − contempler la Première Beauté
Plus loin encore (À chaque fois je m’arrête et pose mon petit carnet sur la balustrade) L’amour est au moins une escarbille dans la pénombre, étincelle de lave et de joie, sensible au souffle : souffle vers elle − vers l’intérieur − elle grandira, ménageant autour d’elle l’espace qu’il faudra.
À mi-chemin Souffle vers le dehors : (...) -
Qu’il y ait un lien
29 mai 2015, par JC SekingerIl y a dans ce mot la douceur du « L » ; ensuite, tout les sons découlent de la lettre initiale. « L », ailes, elle, lit, lien. Une dune.
Ça n’est pas comme dans « partir » où les syllabes sont heurtées : « par », « tir » ; pas comme dans « cassé » ou « blessure ».
Le plus important pour moi c’est qu’il y ait un lien ; parce que le mot décrit une orbe dans le cœur ; dans le sable du cœur les lettres liées, pleines et (...) -
Parce que je dormais
3 février 2018, par JC SekingerJe dormais je dormais longtemps longtemps je dormais je n’ai pas répondu alors que tu me demandais tout doucement je n’ai rien entendu parce que je dormais
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Chose douce et bleue
28 octobre 2018, par JC SekingerUne petite mappemonde en plastique, quelques aquarelles poussiéreuses, une grande et belle boîte en bois sur laquelle est posé le modèle réduit d’une simple barque à voile (objet fascinant sans que je sache pourquoi). Rangeant vaguement sur la cheminée de la cuisine, j’ai trouvé (posé sur une noix de coco surmontant un pot de grès) un brin d’une laine douce et bleue, de cinquante-sept centimètres, finement torsadée. Je ne me rappelle pas pour quelle raison elle est enroulée là, depuis des années sans (...)
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