Vêtements égarés. Il fait froid dans ce corps d’être humain (on voudrait un gros pull, un vieux qu’on aime bien), mal aux jambes et aux bras, mal à tout le visage et à toutes les dents. On ne peut se confier, ni s’absoudre, ni se fondre comme la neige. Désespoir blanc qui fait tituber dans la cuisine et se heurter l’épaule en passant une porte.
Accueil > Mots-clés > peinture > corps
corps
Articles
-
En passant une porte
24 mai 2011, par JC Sekinger -
Silence et absence
3 juillet 2011, par JC SekingerJ’avais dix-huit ans quand j’ai entendu cette phrase, dont j’ignorais alors qu’elle était de Cioran : « j’étais comme une marionnette cassée dont les yeux seraient tombés à l’intérieur ».
Je n’ai jamais depuis trouvé mesure plus juste et simple de la souffrance or il y a une figure de rhétorique dans cette phrase : une comparaison, un « comme » qui rend l’idée poreuse : « je » ne suis pas « une marionnette cassée » mais simplement « comme » elle, il y a une distance entre ce que je suis vraiment et cette (...) -
Dans mes pensées ou dans les vôtres ?
10 août 2011, par JC SekingerD’un coup d’œil rapide on pourrait dire que notre corps est séparé de celui des autres et en conclure, avec la même hâte, que notre vie l’est aussi. À l’examen, ces certitudes se dissolvent.
D.E. Harding rappelle quelque part que le soleil — mais nous pourrions le dire aussi de l’air ou de l’eau — est plus important pour nous que nos jambes ou nos bras : on peut vivre sans bras mais pas sans soleil ou sans nourriture. Est-ce à dire que notre corps est fait aussi de toutes les rivières ?
Examinons (...) -
Mais son corps
23 novembre 2011, par JC SekingerMais son corps l’attend bien et il a bien un lieu. Son corps est la coupe de l’âme et sa vallée de larmes. — Posez vos mains sur ce corps, portez-le un instant à la juste lisière du ciel et de la terre C’est un lieu mystérieux, celui de l’existence et de l’apparition d’un corps debout, de limon et de boue en colonne de Siméon et de tous les Stylites — Posez vos mains sur ce corps, sépales de douceur sur cette fleur jamais ouverte, étroite et bientôt (...)
-
Ange
6 décembre 2011, par JC Sekinger -
Il dort (chut)
21 janvier 2012, par JC Sekinger -
Ardentes de joie
28 septembre 2012, par JC SekingerCette droite est trop pure pour moi, trop définitivement verticale et sans extrémités.
Je n’y vois pas, en bas, le noir de mon histoire, ni en haut, l’éclat fragile de mon espérance. Honneur de diamant sans racine et sans fleur.
Et sans feuilles aucune, sans repos, sans repli ni flot. Sans corps ni douceur de l’âme qui déborde sur les mains posées, sur les corps allongés dans la pénombre heureuse.
En bas, l’enchevêtrement de l’obscur et du boueux, des élytres brisés et des cristaux de sels. En haut, un (...) -
Histoire Naturelle
1er novembre 2012, par JC Sekinger1837
Le corps perd de la vitesse au contact de l’Esprit : infiniment immobile et étendu : Les signes tracés par son âme en deviennent translucides. -
La lumière dans la brume
6 mars 2013, par JC SekingerNous ne comprenons presque rien du fonctionnement de notre corps : il nous dirige le plus souvent et le pire est qu’à un certain moment, il cessera de fonctionner et se déconstruira !
Ce corps humain, nous y sommes entrés, il s’assemblait alors dans la pénombre rouge du ventre de notre mère. Puis, ensemble, nous avons fait irruption dans l’air et maintenant, ce corps, il faut le vivre.
Où en sont les limites ? Ce ne sont même pas celles de l’air. Ce ne sont pas non plus celles des étoiles. Regardez (...) -
Cette rencontre est rouge
6 mars 2013, par JC SekingerLa lumière visible avec les yeux, ainsi que son ombre, sont des métaphores de la lumière spirituelle et de l’espace absolument obscur et infini dans lequel elle se déploie. La rencontre de cet or immatériel et de l’obscurité d’avant le monde se fait par les corps et en eux : cette rencontre est rouge.