Au réveil du coma, je n’avais plus de corps. J’étais allongé et je ne le voyais pas. Quand j’aurais pu le voir, il était sous un drap blanc et je n’ai pas tout de suite compris ce que c’était. D’ailleurs, je n’avais même pas remarqué la place qu’il prenait dessous, la maigre bosse qu’il y faisait.
Puis j’en ai eu une idée très vague, des souvenirs.
Puis j’ai vu un carton sur le lit, une haute caisse en carton sur laquelle était marquée « accessoires ». Je comprenais que c’étaient là les morceaux de mon (...)
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corps
Articles
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La voie est libre
13 juillet 2009, par JC Sekinger -
On dirait des sentiments, non ?
31 août 2009, par JC SekingerLe ciel, la coupole du grand ciel au dessus de notre corps petit, ce serait une belle métaphore : les nuages qui naviguent dans ce simple contenant bleu, eux qui se vrillent et s’évaporent, se gonflent et se délitent, on dirait des sentiments, non ?
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(« oh ! » dit le rêveur en s’envolant au dessus de la ville)
6 septembre 2009, par JC SekingerQuand je ne dors pas, je suis réveillé ? Pas sûr. Quand je rêve, je suis endormi ? Pas sûr.
Dans le sommeil, il arrive que le corps se réveille et qu’on rêve : les yeux bougent rapidement, le corps entier bouge... Il peut même arriver que, somnambule, on se lève. On rêve encore. Dans le coma dit léger, le corps ne bouge pas même un cil ni le petit doigt, mais on rêve. Dans le rêve, on se rend toujours compte de quelque chose : on se souvient, on ressent, on éprouve... Dans le coma léger aussi : on (...) -
Une vague
10 septembre 2009, par JC SekingerIl se voit perdu dans la mer et s’accroche à son corps comme à une bouée. Mais il n’y en a pas et il ne le sait pas : son corps est une vague et elle disparaîtra.
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Souffrance peinte, souffrance montrée
12 septembre 2009, par JC SekingerJ’ai ouvert l’enveloppe blanche, la petite revue d’art, mais je l’ai vite refermée : je n’ai pas pu regarder toutes les photographies des tableaux (sculptures ? performances ?) d’Olivier de Sagazan. Impossible. J’ai essayé de lire un peu comment il justifiait sa violence (c’est lui qui utilise ce mot), en évitant de trop voir les images, mais je n’ai pu lire que quelques phrases et j’ai vite remis la petite revue d’art dans sa grande enveloppe blanche.
La souffrance peinte, c’est de la souffrance (...) -
Attracteurs étranges (2)
4 octobre 2009, par JC SekingerEntre autres...
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Éléments du rêve - II
20 octobre 2009, par JC Sekinger17h54
Je suis assis. Plusieurs d’entre nous le sont. Ceux qui ne le sont pas sont debout, pressés les uns contre les autres, bras tendus ou semi-fléchis, mains plus ou moins fermées sur une barre verticale. Il m’apparaît, tandis que je remarque un manteau de coton blanc, que ces mains les unes au dessus des autres et ces têtes tournées dans toutes les directions pourraient aller sur n’importe quel (...) -
Journal d’un étourdi (9)
11 décembre 2009, par JC SekingerTout est là, c’est à lui, c’est lui : cette ombre sur le trottoir, ce soleil (son corps si petit et à l’envers)
Rien ne s’approche : cela ne fait que changer de forme
L’ombre et le reflet ont un point commun : ce sont des projections (c’est la seule raison pour les confondre)
Le bus peut être un véhicule magique -
Fait divers
13 janvier 2010, par JC SekingerPersonne ne lui avait montré l’ouverture de son propre visage, il se croyait enfermé derrière et il a confondu la mort de son corps de chair et de sang avec celle de son corps de songes et de reflets. C’était pourtant ce corps imaginaire au fond duquel il se croyait pressé qu’il aurait dû tuer, seulement le spectre de son corps... Mais il a ouvert le gaz, il est mort et son appartement a (...)
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Centaine de milliers de milliards de corps
14 mars 2010, par JC SekingerCe que j’appelle "mon corps" est fait d’une centaine de milliers de milliards de corps, les cellules. Plus de vingt millions d’entre elles se divisent à chaque seconde et remplacent celles qui sont mortes. Car elles vivent, bien sûr, et ce que j’appelle "ma vie" est la vie de ces premières entités.