La tempête m’effraie, alors je suis sorti dans le jardin, pour voir. J’y ai trouvé un grand et vieux miroir.
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apparence
Articles
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Pour voir
23 janvier 2009, par JC Sekinger -
Autoportrait (un autre jour)
3 avril 2009, par JC SekingerCe qui pourrait être dangereux dans la pratique de l’autoportrait, c’est de confondre qui-nous-sommes, avec qui-nous-paraissons. Mais il n’y a rien à voir, rien qui distingue notre apparence de celle du voisin (sommes-nous, de ce point de vue, aussi intelligent que les éléphants ?) : dans le miroir et le temps d’un dessin, nous pourrions nous prendre pour un autre ou, au moins, cesser de prendre la pose et de faire des mimiques.
Je retourne (...) -
Comme un château que la mer emporte
1er mai 2009, par JC SekingerQuand le miroir est tourné vers moi, j’y vois le reflet de mon apparence. Apparence inversée, je ne la vois pas telle que vous la voyez. L’image inversée du miroir m’est devenue une fiction familière. L’autoportrait est une autofiction, une fissure dans l’apparence Cette autofiction est le corps de mon identité. Mon identité est construite sur du sable. Avec du sable humide, comme un château que la mer (...)
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Notes d’un cas isolé
5 mai 2009, par JC SekingerJe me penche pour voir mieux. Je ne vois pas mieux, c’est trouble, je dois être vieux maintenant.
Il y a plusieurs années, j’ai compris que je ne verrai jamais l’intérieur des choses et, aujourd’hui, je renonce à voir le détail de leur apparence. -
Des portraits
8 mai 2009, par JC SekingerJe tourne autour de ces photographies comme le papillon autour de la lampe : je m’y cogne et j’y reviens encore... Des apparences. (comme les souvenirs ?) La mouche tape et rebondit sur ces vitres, la mémoire s’y brise. Derrière, quelque chose m’éblouit : me voilà un instant pétrifié.
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Apparence
19 mai 2009, par JC SekingerQuand je parle d’apparence, je parle seulement de « ce qui est apparu » (aux yeux, aux oreilles, aux mains, etc.) il s’agit des phénomènes, de ce qui fait que nous disons « le monde apparaît aux sens, il a telle couleur, il rend tel son, il a telle texture, tel goût, etc.). Le monde apparaît, il est apparent. Il disparaît aussi : il est impermanent. Je parle d’apparence parce que c’est la seule chose que nous puissions décrire : ce qui est permanent, au contraire, échappe toujours aux sens, disparaît (...)
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Aimer, c’est transparaitre
28 mai 2009, par JC SekingerJe n’envisage que confusément les conséquences de l’intime et première élision mais en me demandant depuis hier ce qu’est « aimer », un mot m’est venu ce matin : « transparaitre ».
Aimer, c’est transparaître -
Étrangeté
2 juin 2009, par JC Sekingerun degré plus bas et voici l’étrangeté : s’apercevoir que le monde est « épais », entrevoir à quel point une pierre est étrangère, nous est irréductible, avec quelle intensité la nature, un paysage, peut nous nier. Au fond de toute beauté gît quelque chose d’inhumain et ces collines, la douceur du ciel, ces dessins d’arbres, voici qu’à la minute même, ils perdent le sens illusoire dont nous les revêtons, désormais plus lointains qu’un paradis perdu.
Le mythe de Sisyphe, essai sur l’absurde, Albert (...) -
Simple évènement
19 juin 2009, par JC SekingerJe devais avoir vingt-six ans, j’en ai quarante-cinq aujourd’hui, c’était la fin du printemps peut-être, nous habitions Bordeaux, près de la gare Saint Jean. Un petit appartement de plain-pied, une enfilade de trois pièces à peu près égales, ouvertes toutes sur le sud. Celle du centre avait une porte vitrée.
Cet après-midi là, j’aidais vaguement V. qui n’avait sûrement pas besoin de cette aide, à une traduction de l’espagnol, sa langue maternelle. J’étais adossé à la fenêtre, derrière le bureau, dans la (...) -
« Il » est une île
24 juin 2009, par JC Sekinger« Je » n’est pas quelqu’un en particulier, ni de particulier. En disant« je suis ceci ou cela » « je » risque fort d’y croire et d’endurcir encore la croyance en l’identité entre son apparence (limitée) et son Être (illimité). « Je » n’est rien du tout et n’a rien du tout (tout ou rien) : C’est « il » qui a de petits cheveux qui blanchissent, des manies, des aspirations, des souvenirs, des problèmes et des joies ; encerclé de toutes parts, c’est « il » qui est une (...)