La folie, c’est prendre une fiction pour la réalité.
Je suis une surface folle qui croit encore souvent à son histoire, ou à celle des autres. J’avais écrit "fragile histoire" mais l’histoire est toujours fragile, indécise et trouée. Elle se desquame et repousse, rose et luisante sous les blessures. Il est fou de croire à ce qui s’enfuit. L’histoire tombe toujours en pluie.
Il n’y a pas d’histoire d’amour car, contrairement à l’histoire, l’amour n’a pas de durée : L’amour est toujours (...)
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amour
Articles
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« Ce soir »
28 juillet 2011, par JC Sekinger -
L’amour est toujours là
29 juillet 2011, par JC Sekinger -
« Mon cœur galope ardemment »
1er août 2011, par JC Sekinger -
La boîte à musique
29 janvier 2012, par JC SekingerUn jour, ils démolissaient la maison de l’autre côté de la rue. C’était violent : ils venaient de casser un mur du jardin avec une pelleteuse − pour entrer − ils ont déterré le figuier aussi, d’un coup. Je faisais cours. Je suis sorti de l’atelier en courant. J’ai pris une branche du petit arbre détruit.
À l’atelier, je l’ai mis dans l’eau. J’ai entouré le pot de verre d’un papier, pour faire de l’ombre au bas de la branche.
Les semaines ont passé. Il a pris racine, le petit figuier. Les mois et les années. (...) -
Que l’amour est ascensionnel
30 mars 2012, par JC SekingerMa fille (7 ans) : « M. il m’aime jusqu’au ciel... moi, jusqu’aux premières branches de l’arbre − et c’est pas un pin parasol quand même. »
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Z ne sait pas ce qu’est l’amour
21 mai 2012, par JC SekingerZ est assis sur le banc humide, dans le vent froid.
« Il y a des gens très avisés qui savent ce qu’est l’amour ou, pour être précis, qui disent savoir ce que c’est. Moi, je ne sais pas ».
Z a froid dans le vent gris, sous la petite pluie insidieuse et mouvementée. Il est assis, recroquevillé et tourmenté.
« Les choses ne sont pas enfermées dans les noms qu’on leur donne : Ce sont les noms qui, au contraire, y sont minuscules et cachés — les choses dont ils parlent sont bien plus grandes qu’eux ».
Z (...) -
Ça fait trop mal aux doigts
27 mai 2012, par JC Sekinger« Tragi-comiques — se dit H (c’est un autre lui-même) — ces amoureux béats, accrochés par les doigts » — il en a vu assez et tourne un peu la tête (son visage est plus dur) — "et même, c’est douloureux d’être ainsi crochetés : ça fait trop mal aux doigts"
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Pour une femme qu’il ne connaît pas
29 août 2012, par JC Sekinger− Pourquoi tu n’en achètes qu’un ? Il bredouilla des réponses en se redressant un peu crânement. À vrai dire, elles se mélangeaient entre son âme et sa bouche, c’est pour ça qu’il n’arrivait pas à en articuler une. − Tu aimes ça les oreillers de plumes ? − Quand j’étais petit, voir la mousse synthétique me donnait la nausée.
Il se rappelait certaine affreuse colonie de vacances (d’ailleurs elles étaient toutes affreuses), les couleurs grossières et pâles des bourres déchiquetées. Il se rappelait aussi — et ce (...) -
Un repas de lumière
2 septembre 2012, par JC SekingerPremières lignes de Un chemin d’ambroisie de Jacqueline Kelen. Signe de la lumière que font certains livres ouverts.
Lumière aimée, jouant sur les eaux, caressant un mur, se glissant à travers les feuillages...
Une fin d’après-midi, je vis que la lumière du soleil qui avait envahi l’appartement tombait précisément sur la table de la cuisine, y faisant comme une nappe. Je me suis dit c’est là ton plat et ton repas. Tu vas t’attabler et savourer la (...) -
Chemin d’ambroisie
3 septembre 2012, par JC SekingerJe m’en suis aperçu lorsque la pointe de mon stylo a troué la feuille : Les dernières lignes de la dernière page de mon carnet bleu sont pour vous. Je n’ai pas la prétention de vous les offrir, ce ne sont que des mots écrit là. Je constate juste que le hasard vous a réservé ce dernier petit espace vide.
Pourquoi vous que je connais si peu ? Parce que j’étais en train de vous lire, m’arrêtant à la fin de chaque paragraphe, remontant à la surface, étreint et soulevé. Étreint et soulevé. Voilà l’essentiel (...)